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15 septembre 2021

Le Puy en Velay - La cathédrale

La cathédrale (1)

 

 

Lors de mon dernier billet, je vous ai quitté(e)s au pied de la cathédrale du Puy en Velay. Aujourd'hui, voici ce que nous allons visiter :

La cathédrale (2)

 

La Cathédrale du Puy-en-Velay, classée Monument Historique en 1840, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998, a été classée deuxième monument préféré des Français en 2015.

Bâtie au pied du rocher Corneille, un imposant piton volcanique qui domine le centre historique, la cathédrale Notre-Dame, écrin d’un culte marial sans cesse renouvelé, est un remarquable témoignage de l'art roman aux influences carolingiennes, byzantines et mauresques. Son architecture est déterminée par un site exigu et accidenté et l’emploi de matériaux locaux. C'est par de pittoresques rues en pente partant de la ville basse et un grand escalier de 134 marches que l'on accède à ce magnifique édifice des XIème et XIIème siècles.

 Sur la base d’un édifice paléochrétien puis carolingien, sa construction s’est poursuivie du XIème siècle à la fin du XIIème siècle, d’est en ouest, du chevet à la façade. Cette chronologie est le fruit des recherches des historiens et archéologues. De nouvelles découvertes peuvent la remettre en question.

 

La cathédrale (3)

 

En arrivant, on peut admirer sa majestueuse façade polychrome ornée de mosaïques et la fresque ancienne de son porche occidental, avant d'aller admirer le superbe cloître roman aux arcades polychromes et aux chapiteaux sculptés, ainsi que les belles pièces de collection du trésor situées dans l'ancienne salle des États du Velay. C'est au-dessus du maître-autel que trône la fameuse Vierge Noire du Puy datant du XVIIe siècle.

 Au XIXème siècle, l’édifice a été considérablement transformé, mais les six coupoles et d’admirables décors peints ont été préservés. De 1994 à 1999, une restauration d’ensemble a permis la restitution de l’escalier central fermé au XVIIIème siècle, la réfection des parements intérieurs et le remontage de l’orgue avec son buffet à double face du XVIIe siècle.

 Un nouvel autel a été placé à la croisée du transept, tandis que l’autel des «pèlerins», contre le mur, porte la «Vierge Noire» qui a remplacé la statue primitive, brûlée à la Révolution.

 

La cathédrale (4)

 

 Quand on est au Puy en Velay, il ne faut pas avoir peur de monter des marches. J’ai donc emprunté les cent-trente-quatre premières pour accéder à la cathédrale, il y en aura bien d’autres… Ce n’est vraiment pas une ville pour les fauteuils roulants, surtout avec tous ses pavés !

La cathédrale (5)

 

La façade occidentale se présente tel un gigantesque écran qui fait passer de la ville, du monde et de son bouillonnement d'activités, au silence du lieu sacré.

Le reste de la façade est presque entièrement géométrique. Elle se caractérise par une riche polychromie orientalisante qui fait alterner les claveaux sombres et clairs du bas avec les mosaïques du centre. Ces mosaïques sont formées tantôt de motifs rouges, noirs et blancs en arête de poisson, tantôt de damiers noirs et blancs. Ces motifs géométriques entourent l'arcature aveugle centrale. Au sommet se déploie un ruban plissé rouge et blanc. Les trois niveaux verticaux de la façade correspondent à la nef centrale entourée des deux côtés collatéraux.

 

La cathédrale (6)

 

Arrivée en haut, je me suis retournée pour voir ceci :

 

La cathédrale (7)

 

Sous le premier porche de la cathédrale, on remarque la présence les sculptures représentant les quatre évangélistes. Sous chaque sculpture, des phylactères indiquent leur nom : saint Jean figuré par l’aigle, saint Matthieu par l’homme, saint Luc par le taureau, saint Marc par le lion.

 

La cathédrale (8)

 

La fresque du porche occidental représente la vierge à l'Enfant en majesté, Marie, Mère de Dieu. Autour de Marie, les prophètes Jérémie et Ezéchiel tenant des philactères entourent la scène. Les phylactères sont des extraits de la Parole de Dieu.

 

La cathédrale (9)

La cathédrale (10)

 

Entrons maintenant dans la cathédrale.

 

La cathédrale (11)

La cathédrale (12)

La cathédrale (13)

La cathédrale (14)

La cathédrale (15)

 

La Vierge noire du Puy en Velay, est une statue (XVIIème siècle) qui se trouve actuellement sur le maître-autel. Elle provient de l’ancienne chapelle de Saint-Maurice du Refuge, actuelle chapelle de la visitation sur le site du Département. Elle fut couronnée par l’évêque du Puy au nom du Pape Pie IX, le 8 juin 1856, jour anniversaire de la destruction de la précédente effigie qui fut brûlée par les ultra-révolutionnaires de Louis Guyardin (le représentant de la Convention en mission en Haute-Loire) le 8 juin 1794, jour de Pentecôte devenu celui de l’être Suprême.

Cette vierge Noire aurait été offerte par le Roi Louis IX (Saint Louis) au retour de la 7ème croisade. C’était une statue de cèdre pouvant provenir d’Egypte et représenter une déesse orientale ou une vierge copte (Chrétien d’Egypte ou d’Ethiopie). On ne connait de cette vierge Noire que de rares reproductions d’après un dessin exécuté en 1777 sur les indications du géologue Faugeas de Saint-Fons.

Mais la Cathédrale du Puy possédait déjà une statue de la Vierge bien avant le règne de Louis IX puisque sa présence est signalée dès le Xème siècle et qu’elle aurait servi de modèle aux premières Vierges de Majesté Auvergnates comme l’estiment certains auteurs.

 Chaque 15 août, une procession solennelle de la Vierge "Noire" est faite à travers les rues de la ville.

Son manteau d’été est un ex-voto brodé main par une sœur apostolique de Saint-Jean et offert en 2009. Les motifs floraux sont inspirés d’enluminures médiévales, dans les tons du mobilier liturgique de la cathédrale. Il est en soie brodée de fils d’or et de coton doublé satin.

 

La cathédrale (16)

La cathédrale (17)

 

Ici, on découvre la pierre des Fièvres où auraient été accomplis de nombreux miracles. On raconte qu’au Vème siècle la Vierge Marie est apparue à une noble femme souffrant de fièvres malignes. Elle lui demande de s’allonger sur la pierre pour guérir, puis de transmettre son souhait qu’on construise à cet endroit un lieu de culte qui lui serait dédié. Son vœu fut exaucé et s’il ne reste que peu de traces de l’ancien édifice, l’actuelle cathédrale et son cloître des XIème et XIIème siècles occupent le même emplacement.

 

La cathédrale (18)

La cathédrale (19)

 

Saint Jean-François Régis, apôtre du Velay et du Vivarais (dont j’ai déjà parlé lors de mes billets sur Lalouvesc en Ardèche). Je ne reviendrai pas sur lui, sauf pour ajouter qu’il est le patron des dentellières. Le tombeau de Pierre Le Breton et statue de Saint Joseph.

 

La cathédrale (20)

 

En avançant un peu, on trouve une porte ouvert qui nous amène en extérieur dans une petite cour, à côté de la sacristie Trésor.

 

La cathédrale (21)

La cathédrale (22)

 

Le trésor de la cathédrale se trouve dans la sacristie qui est située à l’extrémité du collatéral sud, sur la droite du chœur, près du porche du For. On peut y remarquer, divers objets d’art sacré, sculptures, peintures et souvenirs liés au pèlerinage à la Vierge Noire.

 On peut ainsi y admirer des œuvres du sculpteur Pierre Vaneau, quatre anges porteurs de torches, un cadre en bois sculpté évoquant la Trinité, entourant un Christ en ivoire, le Martyre de Saint André (XVIIème siècle). Mais on peut aussi y voir une tête de Christ en cuivre ciselé (XVème siècle), provenant d’un monument situé place du For, une croix de procession, croix pommelée (en cuivre) avec branches cylindriques (XVIème siècles) ainsi que des reproductions photographiques représentant des pages de la bible de Théodulfe, manuscrit du IXème siècle.

 Par ailleurs, le trésor abrite divers objets se rattachant à la statue de Notre Dame du Puy, à son pèlerinage et à son histoire : targe de procession ; manteaux, couronnes, pantoufles de la statue, médailles et ouvrages anciens sur les Jubilés, ainsi que des gravures anciennes, représentant la statue de la Vierge noire, vénérée pendant des siècles et brûlée pendant la révolution française. Quelques souvenirs rappellent de plus l’érection de la statue de Notre Dame de France, sur le rocher Corneille en 1860.

 Ici se trouve aussi une boutique de souvenirs pour ceux qui aiment les objets religieux.

 

La cathédrale (23)

La cathédrale (24)

La cathédrale (25)

La cathédrale (26)

 

Me voici maintenant arrivée au porche du For. On sort de la cathédrale par le croisillon Sud (droite) et le porche du For, d'architecture de l'extrême fin du XIIème, situé dans l'angle de ce croisillon: il est couvert d'une voûte d'ogives alors que, par tous ses autres éléments, il est encore roman. L'autre porte est purement romane: les vantaux sont ornés de deux têtes de lions en bronze dont les originaux sont au musée Crozatier.

Au-dessus du porche est une chapelle bâtie vers 1300 dont, à rencontre du porche, les baies sont gothiques tandis qu'elle est voûtée en berceau: malgré la différence de style, elle complète harmonieusement le porche.

Le porche donne sur la place du For (du Messages), en terrasse au Sud du côté de la ville (belle vue), et dont le côté Ouest est bordé par l'Evêché, attenant à la cathédrale: c'est un charmant édifice, avec cloître central, bâti à la fin du XVIème siècle par l'évêque Antoine de Saint-Nectaire. Vis-à-vis, hôtel de Saint-Vidal, des XVème et XVIème, près duquel s'ouvre une pittoresque ruelle en escalier, anciennement connue sous le nom d'escalier Boiteux ou Crebacor (crève-cœur; aujourd'hui, montée du Cloître), qui descend directement à la rue du Cardinal-de-Polignac.

 Cela nous mène à une petite cour, avec une belle croix qui date de 1810. D’ici, on domine une partie de la ville.

 

La cathédrale (27)

La cathédrale (28)

La cathédrale (29)

La cathédrale (30)

La cathédrale (31)

La cathédrale (32)

La cathédrale (33)

 

Ici se termine la visite de la cathédrale du Puy en Velay. Passant à droite sous le porche Saint-Jean, on trouve à gauche l'entrée du cloître, que je n’ai pas pu visiter, n’ayant pas de pass sanitaire. Je vous en parle quand même rapidement :

 Le cloître, de forme rectangulaire, est ouvrage du XIIème siècle, fortement restauré de 1850 à 1857, d'une ordonnance simple et majestueuse, dont les quatre galeries sont voûtées d'arête s; la galerie attenante à la cathédrale, plus ancienne, peut remonter au début du siècle. Les plus beaux chapiteaux sont imités du style corinthien; quelques chapiteaux historiés sont d'une facture moins habile; mais on remarque surtout, au-dessus des écoinçons mosaïques, une splendide corniche où la verve fantaisiste du Moyen Age s'est donnée libre cours avec un sens merveilleux de la décoration. Sa galerie Ouest communique avec le porche de la cathédrale par un passage que ferme une admirable grille romane.

 La galerie Est du cloître est bordée par une vaste salle voûtée en berceau, qui, d'abord salle capitulaire, servit, à partir du XIVème siècle, de chapelle funéraire et de cimetière pour les chanoines ; elle est, de ce fait, connue sous le nom de chapelle des Morts : on y entre par une grille du XVème siècle ; on y voit une grande et belle fresque du XIIIème siècle représentant le Crucifiement, et de nombreuses pierres tombales adossées aux murs. L'étage au-dessus conserve une belle cheminée romane et des restes de peintures se voient dans les combles.

 Le cloître était réservé aux Chanoines (et non aux moines) conseillers de l’Evêque. Cet édifice est célèbre pour sa polychromie et ses chapiteaux historiés.

 Ci-dessous en images du Net :

 

La cathédrale (34)

La cathédrale (35)

La cathédrale (36)

 

Il est temps pour moi de me diriger vers la statue de Notre Dame de France que vous avez pu voir sur l’image ci-dessus…

 Ce sera pour la prochaine fois. En attendant, bisous, bisous !

 

La cathédrale (37)

 

La cathédrale (38)

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12 septembre 2021

Le Puy en Velay

Le Puy en Velay 1 (1)

 

Me voici arrivée à la dernière partie de mes vacances. Direction le Puy en Velay.

 

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Je suis partie de bon matin vers ma destination. Je suis passé par Chamalières sur Loire, un joli petit village, petite parenthèse sur ma route.

 

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Chamalières-sur-Loire est une commune du département de la Haute-Loire, 30 km au nord du Puy-en-Velay.

Le village s'est développé le long de la rive droite du fleuve, au pied des monts Miaune et Gerbizon, d'anciens volcans culminant à plus de 1 000 m d'altitude, contre 525 m pour le bourg.

Malgré l'étroitesse de la vallée, l'agriculture, l'arboriculture et même, jadis, la viticulture ont pu connaître un certain essor. Cependant, c'est l'établissement d'un monastère bénédictin au Xe qui va dynamiser le site. Les revenus des moines leur permettent ensuite d'ériger aux XIe et XIIe siècles une église romane remarquable, formant avec les bâtiments conventuels qui le jouxtent un prieuré réputé. L'église abritant des reliques, Chamalières devient alors un lieu de pèlerinage. Fortifié durant la guerre de Cent Ans, l'ensemble est malmené cependant durant les guerres de Religion, au XVIe siècle. Mais l'église et son cloître sont épargnés.

Si les moines ont disparu, l'édifice constitue l'attrait majeur de la localité. Ce patrimoine et l'environnement naturel qui l'entoure font de Chamalières-sur-Loire (environ 504 habitants) une étape intéressante, voire un lieu de séjour pour les touristes amateurs d'histoire et de paysages préservés.

 N’ayant pas eu le temps de m’arrêter, j’ai pris des photos sur le Net. Mais si j’ai l’opportunité de retourner dans ce département, je m’y attarderai, c’est sûr.

 

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Quelques minutes plus tard, j’étais arrivée à destination.

 

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Voici le parcours de ce premier billet :

 

Présentation1

 

En rentrant en ville, j’ai pris quelques photos, dont un joli bâtiment, l’immeuble de la verveine. C’est un ancien cinéma aménagé en espace muséographique et de dégustation, agrémenté d'une salle de projection où découvrir en images l'histoire de la Verveine du Velay Pagès qui a fêtée ses 150 ans en 2009. Le bâtiment est splendide, mais je n’ai pas trouvé utile de le visiter, n’aimant pas ces alcools.

 

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Puis je suis passée devant la préfecture et la tour Pannessac.

 

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Les évêques du Puy, comtes du Velay, fortifièrent leur ville par une double enceinte, l'une entourant la ville, l'autre dite "enceinte du cloître" protégeant la cathédrale et le palais épiscopal. La tour Pannessac fait partie de la première enceinte construite au 13e siècle. Ici avec deux de mes photos et deux autres la représentant avant.

 

Le Puy en Velay 1 (13)

 

J’ai trouvé un parking proche des lieux que je voulais visiter, place Carnot, où se trouvait, en 1934, le marché aux bestiaux, la foire aux bovins, le marché aux ovins.

 

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Juste à côté de l’église Saint Julien

 

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C'est la seule église gothique du Puy en Velay. Son chœur abrite le gisant du connétable Bertrand Du Guesclin. L’église est construite en 1221 puis agrandie au 14ème siècle. Elle possède un très beau portail de style flamboyant. Une fois à l’intérieur, on est surpris par sa nef d’une belle ampleur. Ses magnifiques vitraux du 19ème siècle et 20ème ont été habilement restaurés. Très belles boiseries (chaires, stalles...) et un bel orgue inauguré en décembre 1882

Au 18ème siècle, par manque d'entretien, l'église menace de s'écouler. Des contreforts sont construits puis au 20ème siècle des câbles sont tendus entre les piliers. Malheureusement, l'église ferme en 1971. Elle est ouverte à nouveau au public à Noël 1988.

 

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De là, je pouvais voir les édifices que j’allais visiter, et entreprendre la montée vers la cathédrale.

 

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Commençons à arpenter les rues afin de nous rendre à la cathédrale. Ca grimpe pas mal...

 

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Arrivée en bas de la cathédrale, on est de suite dans le bain. C’est la ville de la dentelle ! Et ici elle s’affiche de partout.

 

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Le Puy-en-Velay est un joyau au cœur de la région Auvergne Rhône-Alpes. C’est aussi la capitale européenne des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.

Point de départ de la « Via podiensis » vers St-Jacques de Compostelle et de la Régordane, le Puy-en-Velay est avant tout un site exceptionnel.

 Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, la Voie du Puy est certainement la voie du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle la plus empruntée par les pèlerins. Appelée également Via Podiensis, elle fait partie des 4 chemins principaux qui traversent la France et qui convergent vers l’Espagne.

 

Le Puy en Velay 1 (23)

 

Le Puy-en-Velay, départ du chemin de Régordane, 240km de sentiers, afin de rejoindre Saint-Gilles-du-Gard le long du chemin de Régordane. Chemin de marchands et de muletiers, le GR700 était aussi un chemin de pèlerins se rendant au Puy-en-Velay vers la Vierge noire.

 À croire que Le Puy-en-Velay fait se rencontrer de nombreux grands itinéraires de randonnée pédestre. Départ du mythique chemin vers Saint-Jacques de Compostelle, l’agglomération du Puy-en-Velay est un véritable carrefour pour les marcheurs.

 Sa célèbre Via Podiensis est empruntée par des milliers de pèlerins chaque année et le chemin de Régordane s’élance lui aussi des hauts plateaux volcaniques du Puy-en-Velay. Parcourir le chemin de Régordane, c’est partir à l’assaut de 3 départements : la Haute-Loire, la Lozère et le Gard, véritables paradis du randonneur.

 Au pays des volcans, en Gévaudan, entre Cévennes et Méditerranée, le chemin de Régordane est une voie millénaire de pèlerinage et d’échanges. Admirer ses paysages, découvrir ses récits historiques, fouler ses tracés…

 Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle ou pèlerinage de Compostelle est un pèlerinage catholique dont le but est d'atteindre le tombeau attribué à l'apôtre saint Jacques le Majeur, situé dans la crypte de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle en Galice (Espagne). C'est un « Chemin semé de nombreuses démonstrations de ferveur, de pénitence, d'hospitalité, d'art et de culture, qui nous parle de manière éloquente des racines spirituelles du Vieux Continent ».

 Créé et instauré après la découverte des reliques de Jacques de Zébédée au début du IXe siècle, le pèlerinage de Compostelle devient à partir du XIème siècle un grand pèlerinage de la chrétienté médiévale. Mais c'est seulement après la prise de Grenade en 1492, sous le règne de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle la Catholique, que le pape Alexandre VI déclare officiellement Saint-Jacques-de-Compostelle lieu d'un des « trois grands pèlerinages de la Chrétienté », avec ceux de Jérusalem et de Rome.

 Depuis la fin du XXème siècle, l'interprétation du sanctuaire catholique subit une évolution doctrinale : le mot tombeau est disparu des discours des derniers papes depuis Jean-Paul II : Jean-Paul II parlant du mémorial de saint Jacques sans utiliser le mot reliques et Benoît XVI disant simplement que la cathédrale Saint-Jacques-de-Compostelle « est liée à la mémoire de saint Jacques ».

 Les chemins de Compostelle, qui correspondent à plusieurs itinéraires en Espagne et en France, ont été déclarés en 1987 « Premier itinéraire culturel » par le Conseil de l'Europe. Depuis 2013, les chemins de Compostelle attirent plus de 200 000 pèlerins chaque année, avec un taux de croissance de plus de 10 % par an. Les pèlerins viennent essentiellement à pied et souvent de villes proches demandant peu de jours de marche pour atteindre Santiago. Le Camino francés rassemble les 2/3 des marcheurs mais les autres chemins mineurs connaissent une croissance de leur fréquentation supérieure au chemin traditionnel. Les mois d'été sont les plus fréquentés par les pèlerins et les pèlerins espagnols y sont majoritaires (les pèlerins d'origine étrangère dominent le reste de l'année).

 

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Le Puy-en-Velay, la ville au cœur du volcan, est ville d’Art et d’Histoire.

Préservée des atteintes du temps, cette ville de 20 500 habitants réserve bien des surprises aux visiteurs. Il fait bon découvrir l’étonnante la Chapelle St-Michel d’Aiguilhe, la Cathédrale (inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO tout comme les chemins de St-Jacques), son cloître du XIIe siècle, son musée d’art religieux et le Rocher Corneille et la Statue Notre-Dame de France.

Tout l’environnement de la haute ville est compris dans un secteur sauvegardé de 35 ha où sont protégés les éléments architecturaux des anciennes demeures, ornées de tourelles, de portes sculptées et de fenêtres à meneaux.

Pour l'heure, c’est au pied de la cathédrale que je vous laisse pour aujourd’hui.

 

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Bien entendu, la visite n’est pas terminée. Il faudra revenir ici pour la continuer.

 

En attendant, plein de bisettes

 

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10 septembre 2021

Brioude – Hôtel de la dentelle

Hôtel de la dentelle Brioude (1)

 

 

Je vous ai fait visiter Brioude au travers de deux billets. Toutefois, il me reste à vous montrer, au cœur de la vieille ville, un bel hôtel particulier des XVème et XVIIIème siècles, caractérisé par de larges baies romanes et, à l’intérieur, par une peinture murale du XVIème siècle, ayant appartenu aux Chanoines - Comtes de Brioude, et qui abrite l'hôtel de la dentelle.

 

 La façade sur rue, le mur intérieur recouvert d'une peinture représentant l'Annonciation sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 25 avril 19631.

 

 

Hôtel de la dentelle Brioude (2)

Hôtel de la dentelle Brioude (3)

 

Cet hôtel héberge l'association qui prit son nom. Fondée dans les années 1980 à l'initiative d'Odette Arpin. Cette association vise à mettre en avant un savoir-faire traditionnel local devenu un art, la dentelle des pays du Puy. Quatre des Meilleures Ouvrières de France y animent des cours et assurent la pérennité de la dentelle dite « de Cluny » en créant des modèles contemporains remarquables. L'ensemble des techniques mises en œuvre dans la création et la réalisation de ces nouveaux modèles constitue « le Cluny de Brioude » », un style de dentelle contemporaine en couleur.

 C’est l’Académie du point d’esprit ! Une référence, un tour de main particulier décliné dans un stage spécial qui rend accessible ce point tant redouté.

Le point d’esprit est tissé par-dessus la dentelle pour rester en relief.

 

Hôtel de la dentelle Brioude (4)

Hôtel de la dentelle Brioude (5)

Sur 4 niveaux, on pénètre dans l’univers de la dentelle aux fuseaux. On prend plaisir à découvrir ses multiples facettes, et les trésors exposés- du passé proche jusqu’à 150 ans en arrière grâce à la collection du Conservatoire des Textiles Anciens (CATHLAV). L’Atelier est visible et une vidéo de 15 minutes retrace la fabrication des dentelles de couleur, l’évolution historique, la technique, de cet espace de vie et de travail consacré à la beauté du geste.

Avant de vous emmener à l’intérieur, je tiens à vous préciser que vous ne verrez pas tout ce que j’ai pu découvrir. En effet, les photos y sont interdites.

On entre par la boutique qui propose non seulement des créations mais aussi le nécessaire de la dentellerie.

On monte directement au quatrième étage. Ici, j’ai quand même pu vous ramener des images de jolis trésors qu’on y trouve. Des dentelles, cartons, catalogues de magasins, de représentants, planches de modèles, aunes, demi-aune, bobinoirs, dévidoirs, piquoirs, carreaux, fuseaux, « piquaïres », chaleils (petites lampes à huile), delhi (dentelle), une collection de plioirs allant du 17ème au 20ème siècle, du petit mobilier de dentellier, divers écheveaux, bobines et autres textiles, des matériaux de passementerie…

 

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Hôtel de la dentelle Brioude (8)

Hôtel de la dentelle Brioude (9)

Hôtel de la dentelle Brioude (10)

Hôtel de la dentelle Brioude (11)

Hôtel de la dentelle Brioude (12)

Hôtel de la dentelle Brioude (13)

Hôtel de la dentelle Brioude (14)

Hôtel de la dentelle Brioude (15)

 

Après avoir visionné un film d’une quinzaine de minutes, expliquant l’origine et le but de cet hôtel, on descend vers les étages inférieurs.

 On découvre d’abord, derrière une vitre, un atelier de création, parce que l’hôtel de la dentelle est aussi un centre d'enseignement qui propose des stages et des formations diplômantes. D’ici sont sorties quatre meilleures ouvrières de France, depuis la création de l’association. Même si les photos ne sont pas permises, Internet est une bonne source d’approvisionnement…

 

Hôtel de la dentelle Brioude (16)

 

On y trouve des salles d'exposition, où l'on peut contempler des œuvres aussi bien du passé de plus de 150 ans que des œuvres contemporaines.

Les nombreuses dentelles exceptionnelles présentées rendent compte de la diversité de la production traditionnelle de la dentelle du Puy (cols, robes, dessus d’autel, …) mais également du caractère véritablement européen de cet artisanat qui englobe différentes techniques (crochet, aiguille, fuseaux) et divers styles (Alençon, Bayeux, Valenciennes, Milan, Cluny, Bruges, Bruxelles…).

 Les matériels exposés (carreaux, bobinoirs, fuseaux, plioirs.) permettent quant à eux, de mesurer l'importance économique qu'a toujours représenté cette activité pour le département de la Haute-Loire, et d'aborder de grands thèmes comme la dentelle en tant que marqueur social, les politiques précoces d’import / export, les échanges commerciaux avec l’Europe et les Amériques, la révolution industrielle, la décolonisation, etc...

 Il comprend des dentelles exécutées dans une optique de recherche, des collections d'usage, dédiées aux arts de la table ou destinées à la Haute Couture et aux accessoires du vêtement.

Les dernières créations sont surtout décoratives.

Entre photos du Net, et quelques-unes quand même volées quand on ne me regardait pas, celles que j’ai prises du film que j’ai visionné, voici la suite de la visite :

 Ici, on travaille la couleur et les formes en relief, tout en respectant ce fameux point de Cluny. Des fleurs naissent sous les fuseaux, des rubis, des saphirs aussi.

 

Hôtel de la dentelle Brioude (17)

 

Une œuvre particulière y a sa place. Un grand saumon (parce qu’à Brioude, il y a la maison du saumon – que je n’ai pas visitée, par manque d’intérêt -, un musée/aquarium. La raison en est que l’Allier, qui longe Brioude, peut ponctuellement jouer le rôle de zones refuges pour les saumons. Ce poisson a été réalisé autour d’un moule.

 

Hôtel de la dentelle Brioude (18)

 

La couleur s’ajuste pour parer des vêtements ou des accessoires. Le blanc se fait tableaux, comme le portrait de Lafayette. Les fuseaux se font artistes et créatifs, comme ce projet de Tour Eiffel qui verra bientôt le jour, n’étant, pour le moment, qu'un plan sur le papier.

C’est aussi un conservatoire des arts textiles. En effet, au sous-sol des centaines, voire des milliers de pièces anciennes sont rangées, répertoriées pour la plupart, même s’il en reste encore qui ne le sont pas.

 

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Hôtel de la dentelle Brioude (21)

Hôtel de la dentelle Brioude (22)

Hôtel de la dentelle Brioude (20)

 

Dans la salle du rez-de-chaussée se trouvent de magnifiques robes anciennes ou de grands couturiers, avec divers accessoires.

En 1996, le Cluny polychrome de Brioude fut consacré par le monde de la Haute Couture. Sous l’œil d’Oscar de la Renta et de John Galiano, un échantillon créé ici devint un bustier complet pour la maison Balmain. Mille deux cents heures de travail ! Il fut édité deux fois. Un pour les USA, l’autre est parti en Arabie Saoudite. D’autres couturiers, notamment la maison Dior ont demandé des croquis. Odette Arpin a alors dessiné des modèles de galons, un haut délicat de robe de baptême pour la dentellière italienne Rosa Alba.

 Toutefois, la dentelle du Puy revenant excessivement cher, les grands couturiers n’ont pas persisté dans leurs demandes.

 

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Hôtel de la dentelle Brioude (24)

Hôtel de la dentelle Brioude (25)

Hôtel de la dentelle Brioude (26)

Hôtel de la dentelle Brioude (27)

 

On poursuit la visite par une petite cour, au bout de laquelle se trouve une petite salle où se trouve la copie de la fameuse peinture murale du XVIème siècle dont je vous ai parlé au début.

 

Hôtel de la dentelle Brioude (28)

Hôtel de la dentelle Brioude (29)

Hôtel de la dentelle Brioude (30)

 

Quelques images du Net pour finir ce billet et vous exposer une dernière fois le point de Cluny.

 

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Hôtel de la dentelle Brioude (32)

 

C’est vraiment un bel endroit. L’ambiance est différente de celle de Retournac. Même si des pièces anciennes se font la part belle, on accède à une évolution artistique de cette dentelle. On est déjà dans le haut de gamme, avec des créations sophistiquées et colorées, le volume en prime pour certaines pièces. Tout en partageant le savoir-faire par des formations qualifiées et de qualité, ce lieux accueille aussi des expositions temporaires.

 

Hôtel de la dentelle Brioude (33)

 

Un dernier coup d’œil à la façade, avant de quitter les lieux, la tête dans les nuages, d’avoir vu tant de beautés.

Même si j’ai pu faire peu de photos, j’espère que vous aurez compris qu’à Brioude, on passe à un autre stade de la création des dentelles aux fuseaux. Ce n’est plus la production à grande échelle pour le quidam. On monte en gamme, on est dans le luxe.

 Mais je vais vous surprendre ! Il y a encore mieux ! Plus travaillé, plus haut de gamme ! Je vous en parlerai quand nous serons au Puy en Velay…

 En attendant, il reste des choses à visiter en ma présence. D’ici là, je vous fais de gros poutous. A très vite pour la suite.

 

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8 septembre 2021

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Coucou tout le monde, comment ça va ? Mine de rien mes quelques jours passés en Haute-Loire, se prolongent en billets. Comme quoi, en peu de temps, on peut voir de nombreuses choses

Aujourd’hui, je vous ramène à Brioude pour la suite de la balade.

 Juste à côté de la basilique Saint Julien se trouvent les anciennes halles aux grain de Brioude.

 

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Suite à l’écroulement de la Halle aux blés (1860), une nouvelle Halle aux grains voit le jour en 1887. Elle servira durant de longues années de marché couvert mais aussi de lieu d'animation. En 1992, cette même Halle aux Grains est entièrement rénovée et transformée en salle de spectacle.

La Halle aux Grains, accueille différentes initiatives culturelles, avec, en face l’office de tourisme.

 

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Lorsqu’on se promène dans la ville, on tombe sur nombre d’échoppes anciennes, de jolis bâtiments. Je vous laisse juger :

 

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Là, on passe devant la Maison de Mandrin où le contrebandier célèbre fit son coup de main sur l’entrepôt royal des tabacs en 1754, qui participe également aux évènements artistiques brivadois.

La maison se compose de deux bâtiments communiquant intérieurement. Le plus premier a été construit au début du XVIème siècle, à la place de la tour flanquant une des portes de l'enceinte claustrale du XIIème siècle. La maison, s'élevant sur deux étages, comporte plusieurs fenêtres dont une baie triple à encadrement gothique. A l'intérieur, une grande pièce voûtée d'ogives avec des clés de voûte en plâtre portant les armoiries d'un chanoine de la famille de Langeac. La maison comprend une autre pièce voûtée d'ogives, ainsi qu'une salle couverte d'un plafond à la française. Au premier étage, une chambre a été dotée au XVIIème siècle d'un décor de boiseries, cheminée, trumeau en stuc. Au XIXème siècle, lors de la construction d'une maison à l'emplacement de la cour de la maison, cette dernière fut rattachée au petit bâtiment accolé à l'ouest. L'édifice, sur deux niveaux, présente une façade à encorbellement en briques et pans de bois avec des consoles ornées de sculptures atlantes réalisées vers 1940.

Louis Mandarin (1725-1755), dit Bonne Humeur, n’a jamais vécu dans cette maison, mais il y négociait du tabac, avec le responsable de l’entrepôt, en 1754, et qu’il dévalisa, en la seule journée du 26 Août. Par contre, en raison de la popularité de ce chevaleresque contrebandier, à la tête d’une armée de plus de 200 hommes, l’ensemble, des bâtiments, du XVIème siècle, est inscrit au Monuments Historiques, depuis 2003. Cette maison est désormais, propriété municipale et est gérée, depuis 1990, en tant que galerie d’art et propose des expositions d’arts plastiques, de peintures et des mini-concerts. C’est également, un centre culturel avec la société savante de l’Almanach de Brioude qui y tient de réunions d’étude sur l’histoire.

Elle fut construite entre le XIIème et le XVIème siècle.

On peut notamment observer, de l’extérieur, la façade à encorbellement en briques et pans de bois, la porte de la Ganivelle et des fenêtres à baie triple à encadrement gothique, et à l’intérieur, une pièce voûtée d’ogives portant encore des armoiries (pour l’intérieur, photos du Net).

 

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Un peu plus loin, L’ancien hôtel Gueffier de Talairat, du XVIIème siècle.

Rien n'est connu des origines de cet hôtel dont la construction ne doit pas remonter au-delà de la fin du 16e siècle. Une grille ferme la cour intérieure dont deux tours et une tourelle en encorbellement marquent l'entrée. Une porte sous fronton s'y remarque, avec menuiserie à la décoration sculptée. Composition dissymétrique de la décoration de la porte. Tympan sculpté aux armes des barons de Talayrat. La porte d'accès à la cour intérieure a reçu une ornementation différente. Trois étages de panneaux supportent un panneau à colonnettes formant judas.

Au premier étage subsistent des portes Louis XV avec mouluration et ferrures, mais on ne peut les voir, le bâtiment étant privé. Le salon de façade a été réalisé selon la mode Empire avec des colonnes cannelées corinthiennes supportant entablements et corniches de stucs bleus et blancs.

 

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Poursuivons notre visite, qui, en fait, tourne autour de la basilique.

 

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On découvre les maisons Canoniales, anciens hôtels particuliers des chanoines de Brioude et les maisons à pans de bois, procédé de construction d’usage général au Moyen Age. Le pan de bois naturellement présent dans le centre de la ville est un élément caractéristique de l’architecture des XIV° et XV° siècles. La plupart de ces maisons relèvent une survivance, au cours du XVI° siècle, de l’esprit médiéval. A cette époque, la plupart des maisons devaient être construites en pans e bois. Par sa souplesse d’utilisation, le bois assure toute l’ossature d’une construction comme il peut n’en constituer qu’une partie, une façade arrière, un étage, un pignon.

 

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Je termine ici la visite de Brioude.

Il me reste juste un endroit à vous montrer, le but de ma visite…

Mais ce sera pour la prochaine fois !

 

Bisettes

 

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5 septembre 2021

Brioude

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La dernière fois, je vous ai laissé(e)s à La Chaise Dieu. J’avais prévu d’y passer la journée, mais comme je n’ai pas pu accéder à tous les monuments, j’avais fini ma visite à midi.

Je n’avais pas envie de rentrer si tôt à la chambre d’hôtes, du coup, j’ai pris la destination de Brioude, ville d’art et d’histoire, où on trouve des bâtiments anciens, de qualité et valorisés qui donnent tout son charme et son caractère à la cité.

 

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J’ai déjà visité la ville il y a quelques années, mais il me restait des choses à voir.

Brioude se trouve sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.

Tout d’abord, je suis passée devant le Doyonné, espace d’Art Moderne et Contemporain. Comme la Basilique Saint-Julien, phare de la cité, ou les maisons canoniales qui structurent un centre ancien préservé, Le Doyenné, propriété de la Ville, recèle une qualité patrimoniale emblématique du riche passé historique de Brioude.

 

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Son plafond armorié est classé Monument Historique, peintures murales.

Bâti en 1165, il a plusieurs vies derrière lui. Logement du Doyen, banque ou encore bibliothèque municipale, il a connu plusieurs affectations et traversé, non sans en récolter quelques lourds stigmates, les siècles. Conséquence : en raison de faiblesses structurelles et de son état dégradé, il a longtemps été fermé au public.

Plus qu’une nécessité, le rénover était un devoir au regard de son intérêt patrimonial et de son emplacement stratégique au cœur de la cité.

Après plus de dix-huit mois d’un chantier aussi exigeant que spectaculaire et rendu possible par l’engagement de nombreuses collectivités, le Doyenné, nouvelle ère, a revu le jour en juillet 2018.

Dans la lignée esthétique de la création des vitraux de la Basilique, le Doyenné marie, lui aussi, harmonieusement l’ancien et le nouveau.

Aujourd’hui, espace d’art moderne et contemporain, Il se compose, sur 600 m², de 5 salles. A l’image de la première, Chagall du coq à l’âne, il a vocation à accueillir chaque année des expositions évènements, uniques en Auvergne.

Sauvegardé et valorisé, Le Doyenné met le patrimoine au service de l’art – et réciproquement - et d’une culture partagée et rassembleuse grâce à des tarifs très abordables.

Je ne suis pas rentrée à l’intérieur, d’une part parce que je n’avais pas de pass sanitaire, d’autre part, parce que le but de ma visite était tout autre. Avançons donc plus loin.

 Nous arrivons à la basilique Saint Julien.

Cette basilique, plus vaste église d’Auvergne, est construite sur l’axe de pèlerinage Clermont/Cahors qui mène à St Jacques de Compostelle. La Basilique romane St Julien de Brioude a été construite au XIe et XIIe siècle par les chanoines comtes en hommage au martyr St Julien, dont le tombeau repose sous la basilique.

De nombreuses découvertes sont à faire dans l’un des fleurons d’art roman de Haute-Loire : pierres polychromes (grès rouge, grès calcaire, basalte, granulite, marbres gris et rose) qui ornent toute la nef, les chapiteaux des plus diversifiés et les peintures murales magnifiquement conservées du XIIe et XIIIe siècle.

Les 37 vitraux de la basilique, beaucoup plus contemporains car datant de 2008, apportent une luminosité particulière et originale pour un tel lieu.

 

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Saint-Julien de Brioude est le fruit du métissage des traditions architecturales aquitaines, "auvergnates" et "vellaves"(ancienne province du Velay). Naturellement, le foisonnement sculpté peut rappeler la Bourgogne (comme le souligne l'ancienne historiographie) mais il évoque surtout l'attachement de la terre auvergnate à la grande aquitaine.

Les solutions architecturales de Brioude montrent l'influence du Puy en Velay et évoque les solutions architecturales de l'Empire romain "germanique" qui prendra plus tard le nom de Saint-Empire romain germanique.

Les phases de construction de la basilique sont nombreuses.

Le chantier initial a duré du premier quart du XIIe siècle jusque dans les années 1200.

La tour lanterne du chœur a été construite en dernier. En effet, le chœur a été élevé au-dessus du tombeau de Julien. L'édicule abritant la tombe du martyr aurait été contourné afin de l'englober dans le nouveau dispositif.

Les dernières transformations importantes remontent au XIXe siècle (façade ouest et clocher carré).

 

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L'intérieur de l'église se caractérise par une belle polychromie de pierres grises, rouges, blanches et noires qui proviennent de carrières voisines : le grès rouge vient d'Allevier (Azérat), le grès calcaire de Beaumont, le basalte de La Vergueur (Saint-Just-près-Brioude) et le marbre de Lauriat (Enval).

Ils s'harmonisent avec le pavement, en galets de l'Allier noirs et blancs, aux motifs géométriques d'arabesques.

Le narthex

En pénétrant à l'intérieur de l'édifice, on débouche directement sur le narthex qui est la partie la plus ancienne du monument puisqu'il date de la fin du XIème siècle. Cet ensemble est constitué de monumentaux piliers cruciformes terminés par une voûte d'arêtes qui soutient un étage.

Pour monter à la chapelle Saint-Michel de manière solennelle, on avait fabriqué un escalier montant depuis le collatéral sud. Cet escalier pouvait être en bois comme on le voit encore à Auzon. Il faut prendre conscience que la basilique médiévale était utilisée comme un lieu de prière régulier au Moyen Âge et que les espaces hauts étaient utilisés chaque jour. Pour monter aux chapelles hautes, des escaliers permettaient aux chapelains de célébrer des messes votives. On célébrait particulièrement des messes votives dans la chapelle Saint-Michel.

On pouvait réciter l'office des morts (office surérogatoire) dans cette chapelle. Mais pendant la période moderne cet office était réalisé dans le chœur liturgique sur les stalles de bois du grand chœur.

 

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La Basilique a perdu ses vitraux anciens à la révolution. Il faudra attendre le XIXe siècle pour que les vitraux commencent à réapparaître dans l'édifice.

En 2004, la ville de Brioude lance un concours international pour la création de nouveaux vitraux pour la basilique Saint-Julien de Brioude. Les lauréats du concours sont les Ateliers Loire à Chartres et l’artiste Kim en Joong. C'est en 2008 qu'a été achevée la mise en place des 37 vitraux contemporains des baies de la nef qui ne possédaient que de simples vitrages

 

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Descendons maintenant dans la crypte qui se trouve sous l’autel, où se trouve le reliquaire de Saint Julien, posé sur un bloc de marbre mouluré qui faisait partie de son tombeau à l’époque carolingienne.

 

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L’orgue de 28 jeux a été construit en 1852-1853. Il fut inauguré le 27 août 1853. Il a trouvé sa place actuelle en 1958. Le buffet d’époque (en sapin, de style néo-roman polychrome à dominante bleu canard) a été détruit lors de son transfert. Depuis 1989, les amis de la Basilique de Brioude participent financièrement à sa restauration plus que nécessaire. L’orgue est classé, depuis 1994, aux Monuments Historiques.

 

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Les trois portes de la façade n'existaient pas au Moyen Âge.

Comme toute cette façade ouest elles ont été interprétées - comme tant de grands édifices français dans le goût néo moyenâgeux du XIXe siècle.

 Le travail de verroterie n'en est pas moins remarquable.

 

 Après cette visite religieuse, je fais une pause. Je vous propose la suite dans un prochain billet où nous parcourrons la ville afin d’aller à ma destination finale.

 

A très vite !

 

 

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3 septembre 2021

La Chaise Dieu

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La dernière fois, je vous ai emmenés visiter l’abbaye de la Chaise Dieu au travers d’un très long billet. C’est tout ce que j’ai pu visiter de l’ensemble des bâtiments abbatiaux qui datent de l’époque mauriste (XVIIe siècle). Pour la suite de la visite, il faut passer par l’office de tourisme, où j’ai été refoulée, n’ayant pas de pass sanitaire. Mais cela ne m'a pas empêchée de m'instruire sur ce que j'ai manqué, afin de le partager avec vous.

De ces bâtiments, seuls les remparts, l’hôtellerie des moines et la maison de l’abbé ont été détruits.

Au XIXe siècle, ils ont été soit privatisés soit utilisés par l’administration.

En 2018, une vaste campagne de réhabilitation a été entreprise par le Conseil Général, la commune, l’État… pour les restaurer et leur attribuer un nouvel usage. Certains restent libres d’accès, la plupart sont intégrés aux circuits payants proposés par le Syndicat mixte du Projet Chaise-Dieu.

Voici une maquette de l’abbaye au début du XVIII :

 

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En jaune sur le plan : lieux religieux

  1. Nef de l’église abbatiale
  2. Chœur des moines avec le tombeau de Clément VI
  3. Danse macabre (XVe siècle)
  4. Jubé
  5. Grand escalier (XVIIIe siècle)
  6. Tour Clémentine
  7. Cloître
  8. Vestibule
  9. Bibliothèque

En rouge sur le plan : les habitations et lieux de vie

  • 10. Maison du cardinal de Rohan
  • 11. Hôtellerie
  • 12. Cuisines et dépendances
  • 13. Réfectoire
  • 14. Dortoirs et cellules (chambres) des moines
  • 15. Infirmerie

En vert sur le plan : Annexes

  • 16. Greniers, granges, écuries, ateliers

En 1790, au moment de fermer l’abbaye désertée, le prieur Pierre Terrasse signe le 20 mars 1790 une Déclaration générale de tous les biens meubles et immeubles du monastère de La Chaise-Dieu qui décrit ainsi le lieu :

Le monastère de La Chaise-Dieu est situé à l’extrémité de la ville à laquelle il a donné naissance. Les bâtiments qui en dépendent consistent :

– en une grande, vaste et belle église dont le frontispice est remarquable par son architecture et un perron à deux plafonds de vingt-quatre marches chacun, formant au premier repos une plateforme superbe qui embrasse toute a largeur dudit frontispice et des deux tours servant de clochers dont il est flanqué ;

– en deux grands corps de logis réunis ensemble et formant un équerre, ayant un pavillon saillant à l’extrémité de chaque aile, et de trois étages. Ces deux bâtiments réunis servent de logement aux religieux. Dans le premier étage de l’un son les chambres d’infirmerie et dans les bas de l’autre est une chapelle domestique où reposent les cendres de M. Soanen, évêque de Senez ; (n° 14 sur le plan)

– en un autre corps de logis destiné aux étrangers, ayant vue d’un côté sur la cour d’entrée et de l’autre sur le cloître aux deux côtés duquel sont le réfectoire à droite et la bibliothèque à gauche. (n° 11)

Dans la principale cour, ornée d’une fontaine en jet d’eau, il y a une boulangerie, une petite tour ronde servant de colombier et un très vaste hangar pour mettre le bois de chauffage et le bois de construction.
Dans l’arrière-cour sont deux bâtiments assez vastes formant des greniers à blé, à foin, à paille, au-dessous des écuries est un magasin pour le bois de travail (n°16). Il y a aussi une tour carrée à six étages appelée la tour de Clément VI (n° 6) parce que c’est Clément VI, religieux et fondateur de la maison, qui l’a faite bâtir, ainsi que l’église. Dans cette tour sont encore entre autres le trésor de l’église et le chartrier de la maison. Il y a encore dans cette arrière-cour un hangar pour mettre les charrettes.

Les cours et les bâtiments occupent une surface de terrain de trois mille six cent toises carrée (une tise équivaut à environ trois mètres carrés) ou, ce qui est la même chose, deux septerées (environ 63 ares). Derrière les murs de la principale cour sont encore trois parterres ayant chacun un petit pavillon. Au midi de cette même cour est le jardin potager d’une septerée et demie, à la suite duquel est un enclos formant un pré de quatre septerées, y compris les allées plantées en arbres de haute futaie au nombre de 435 gros et petits. Ce jardin et enclos sont entourés d’un mur à chaux et à sable.

Voici ce que sont devenus ces lieux.

Du côté du bourg, la place de l'église :

 

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L’entrée de l’église par le grand escalier. À gauche, on voit l’angle de la maison du Cardinal.

Les pèlerins venant prier sur le tombeau de saint Robert et les voyageurs voulant demander l’hospitalité aux moines se retrouvaient sur la place en contrebas de la façade et du grand escalier. La fontaine leur permettait de se désaltérer après une route que l’on imagine fatigante. Celle que nous voyons actuellement date de 1609. Elle servait naturellement aux casadéens.

Le grand escalier

Les bâtiments abbatiaux que l’on voit de cette place datent du début du XVIIIe. L’escalier que l’on emprunte pour accéder à l’église n’est pas du tout celui voulu par Clément VI, qui était droit et simplement de la largeur du portail. Celui-ci date de 1758. Il compte 44 marches. Son aspect théâtral s’harmonise avec les proportions majestueuses de la façade. Construit dans le même matériau, les pierres de taille de granit lui permettent de s’intégrer parfaitement, malgré un écart de 400 ans.

La maison du cardinal, accolée à l'abbaye :

 

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Cette maison qui ne figure pas sur la maquette, est collée à la façade. Elle a été construite très rapidement pour loger le cardinal de Rohan, abbé comandataire exilé par le roi en son abbaye de La Chaise-Dieu après le scandale du collier de la reine en 1786, et que les moines ne voulaient pas recevoir en clôture. Non seulement le mur de l’abbatiale est mitoyen mais un contrefort s’avance dans les pièces. L’intérieur était très élégant, avec des parquets marquetés, aujourd’hui disparus.

Aujourd’hui, cette maison abrite les bureaux du Festival de musique.

Le porcheLe porche qui suit donnait sans doute accès à une halle. Les pilastres qui subsistent supportaient des voûtes. L’escalier de mauvaise facture qui a été rajouté permet d’arriver dans le cloître par une simple percée, sans porte.

Le bureau de l’office du tourisme est au sommet de cet escalier couvert, ainsi que la boutique du Syndicat mixte du Projet Chaise-Dieu. C’est de là que commencent les visites payantes du site.

L'église abbatiale

Selon la règle de Saint-Benoît que la communauté des moines de La Chaise-Dieu suivait, les moines se retrouvaient sept fois par jour et une fois dans la nuit dans l’église abbatiale afin de chanter l’office divin. Ils arrivaient et sortaient de l’église par le collatéral sud et le vestibule où ils mettaient et enlevaient leurs coules, c’est-à-dire leur habit de chœur.

Du vestibule, en fonction de l’heure de la journée, ils regagnaient soit le dortoir (n° 14) au deuxième étage de l’aile appelée aujourd’hui de l’Écho, en empruntant les grands escaliers (n°5) à leur gauche, soit le réfectoire (n°13) en sortant dans le cloître (n°7), soit leurs différents offices dont la bibliothèque (n°9) qui est au dessus du cloître et par laquelle on arrive en empruntant le grand escalier (n°5).

Les bâtiments de l’abbaye sont distribués autour de trois grandes « cours » : le cloître, la cour des greniers, aujourd’hui place La Fayette, et la place de l’Écho.

Le cloître

 

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Le cloître est le centre du monastère. Celui de La Chaise-Dieu n’a plus que deux côtés : au nord, donnant accès à l’église et à l’ouest, longeant l’hôtellerie. Il faut imaginer le côté sud longeant le réfectoire et le côté est donnant accès aux dortoirs et cellules. Ils ont été détruits d’abord par un incendie peu avant la Révolution, puis par simple vandalisme au cours du XIXe. Construit au XVe et achevés par l’abbé Jacques de Saint-Nectaire au XVIe, ce cloître remplace l’ancien cloître roman voulu par saint Robert.

Dans l’angle sud-ouest, on voit l’emplacement du lavabo qui servait aux ablutions des moines avant d’entrer au réfectoire dont on aperçoit la porte. Juste à l’entrée de ce réfectoire, les pierres des cheminées des cuisines sont encore visibles. Le réfectoire lui-même est devenu, au XIXe siècle, une chapelle : la chapelle des Pénitents.

 

La chapelle des Pénitents

 

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La chapelle des Pénitents à la fin des travaux de restauration en 2008

La chapelle des Pénitents occupe le côté sud du cloître. L’ancien réfectoire des moines a été construit sous l’abbatiat de l’abbé Jacques de Saint-Nectaire dont on voit les armes sur les clés de voûte. Il a été converti en chapelle au XIXe à l’usage de la confrérie des Pénitents blancs. Sur la tribune, sont exposés des symboles de la passion du Christ, utilisés chaque Vendredi Saint par les Pénitents pour la cérémonie de la Passion. Aujourd’hui, la chapelle des Pénitents sert d’église paroissiale l’hiver car elle est plus facile à chauffer que l’abbatiale. Elle a été restaurée en 2007-2008. Un chemin de croix peint par Robert Falcucci orne les murs de la chapelle.

La bibliothèque

 

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La bibliothèque des moines en 2010, à l’époque où elle était la « salle du Trésor » de l’abbaye.

Vaste salle gothique au-dessus de la galerie nord du cloître, la bibliothèque compte cinq fenêtres avec un pupitre en pierre sous chacune de ces fenêtres. De 2001 à 2014, les Amis de l’abbatiale ont pu y exposer le Trésor de l’abbaye.

Aujourd’hui, cette pièce n’est pas encore visible.

L’hôtellerie

« Tous les hôtes qui arrivent seront reçus comme le Christ » Règle de saint Benoît

Pour accueillir leurs hôtes, les bâtiments de l’aile ouest étaient réservés à l’hôtellerie et aux cuisines

Au XIXe, cette aile ouest a servi d’école et de mairie. La mairie a quitté le lieu au début des travaux de restauration, bien après l’école.

Aujourd’hui, elle abrite au rez-de-chaussée les salles casadéennes, lieu d’expositions gratuites, au premier le bureau d’information touristique, la boutique du Syndicat mixte Projet Chaise-Dieu, la « loge du pape Clément VI », première étape du circuit de visite du Syndicat mixte installée dans les anciennes cuisines du monastère. Ce premier étage est de plain-pied avec le cloître.

Au second ont été aménagés les bureaux du Syndicat mixte et les loges des artistes du Festival.

La place La Fayette

 

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 Autrefois « cour des greniers des moines », cette cour, dans laquelle nous pénétrons est aujourd’hui appelée place La Fayette, du nom de Gilbert Motier, seigneur de La Fayette, compagnon de Jeanne d’Arc qui s’illustra pendant la guerre de Cent Ans. Le roi Charles VII le fit maréchal de France. Il mourut en 1463 et fut enterré dans l’abbatiale de La Chaise-Dieu. Une plaque murale à gauche de l’autel de la Vierge du jubé rappelle cette sépulture. C’est un ancêtre du célèbre marquis.

Au nord de la place, dans les bâtiments assez simples du XVIIIe qui servaient de granges un auditorium a été aménagé. Les travaux ont été conduit par Stefan Manciulescu, architecte en chef des Monuments Historiques. Cet auditorium a été inauguré en juin 2010 et a reçu le nom d’Auditorium Cziffra en mémoire du célèbre pianiste à l’origine du Festival de Musique. L’Académie de musique de La Chaise-Dieu et le Festival y donnent des concerts et de nombreuses activités s’y déroulent tout au long de l’année pour la plus grande joie des Casadéens.

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La salle de l’écho

 

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Au sud, dans l’aile des dortoirs, se trouve la fameuse salle de l’écho à l’acoustique si particulière. Elle est intégrée dans le circuit des visites du Syndicat mixte Projet Chaise-Dieu.

La tour Clémentine

 

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À l’ouest de la place, se trouvent le chevet de l’église et la tour Clémentine.

La construction de cette tour est postérieure à celle de l’église. Elle a été achevée par le pape Grégoire XI, neveu de Clément VI, à la fin du XIVe. On trouve les armes des deux papes sur la façade. Il ne s’agit pas d’un donjon, pas plus que l’abbaye n’est une forteresse ; mais son caractère défensif est évident. Les moines s’y réfugièrent quand l’abbaye fut envahie et saccagée par les Huguenots en 1562 et purent résister plusieurs jours grâce au puits et au four aménagés dans ce qui est aujourd’hui la sacristie au rez-de-chaussée. La tour compte trois autres salles, une à chaque étage. Ces salles ne sont pas aménagées et sont accessibles par un étroit escalier en colimaçon. Enfin, un chemin de ronde couvert couronne l’ensemble. C’est la copie d’une des tours du Palais des Papes d’Avignon.

Chevet de l’abbatiale avec la tour Clémentine

La rue de l’aumône

Dans le prolongement des granges, la rue qui rejoint le centre du bourg s’appelle « rue de l’aumône ». C’est un rappel de la tradition de charité qui régnait à l’abbaye. Là, le frère en charge de la charité, l’aumônier, accueillait les pauvres qui se présentaient chaque jour à la porte qui fermait la rue et leur distribuait du pain.

Ce parcours permet d’admirer les contreforts de l’église (il n’y a pas d’arc-boutants) et la hauteur exceptionnelle des fenêtres qui laissent entrer la lumière dans l’église.

La porte du For

Les moines vivaient en clôture, à l’écart du monde. Il reste peu de traces des murs et des tourelles qui entouraient l’abbaye. Ne subsiste qu’une des portes d’entrée, celle dite du For 4, par laquelle entraient les marchandises livrées dans la cour où se trouvaient les granges et les étables.

La place de l’Écho

 

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Les anciens dortoirs des moines

Les deux bâtiments qui forment un L ont été reconstruits au XVIIe siècle par les mauristes et abritaient les dortoirs des moines et l’infirmerie aux XVIIe et XVIIe siècles. Le plan de l’abbaye de 1643 montre que la place n’existait pas. Au centre se trouvait l’infirmerie et sa chapelle, dont des fouilles en 2004-2005 ont retrouvé les fondations. Il y avait également les cellules des moines robertiens qui refusaient d’intégrer la Congrégation Saint-Maur pour rester fidèles à la règle bénédictine telle qu’elle était vécue à La Chaise-Dieu. Ce qui est représenté comme des remparts sur la maquette était encore des granges et des écuries.

Aujourd’hui, le bâtiment ouest est divisé en plusieurs habitations privées. C’est là que se trouve le Prieuré des frères de Saint-Jean.

Le bâtiment au nord a été entièrement restauré. Au rez-de-chaussée, la chapelle grégorienne existant sur les plans a été retrouvée. En effet, une fois détruites les modifications apportées par les propriétaires pour transformer les lieux en maisons individuelles, il est apparu que les voûtes existaient toujours, certaines avec leur décor. Restauré, cet espace abrite aujourd’hui les tapisseries de chœur dans des conditions optimales de lumière et d’humidité. Dans la deuxième partie du bâtiment, après le porche, se trouve le fac-simile de la danse macabre et la salle de l’écho.

 

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J'ai quand même visité la ville qui offre quelques jolies curiosités et de bien jolies anciennes échoppes. Je vous montre.

 

La Chaise Dieu (15)

La Chaise Dieu (16)

La Chaise Dieu (17)

 

En plein été, plein de champignons des bois...

 

La Chaise Dieu (18)

La Chaise Dieu (19)

La Chaise Dieu (20)

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La Chaise Dieu (22)

La Chaise Dieu (23)

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La Chaise Dieu (26)

La Chaise Dieu (27)

La Chaise Dieu (28)

La Chaise Dieu (29)

 

Voilà, j'en ai fini avec la Chaise Dieu. En espérant que cela vous aura plu, même si je n'ai pas pu tout vous montrer.

A bientôt pour la suite. Eh oui, je n'ai pas fini avec le résumé de mes vacances... Du moins si vous voulez bien continuer à me suivre.

 

Je vous fais de gros bisous.

 

La Chaise Dieu (30)

 

La Chaise Dieu (31)

26 août 2021

Le Château d'Artias

Château d'Artias (1)

 

Nous sommes fin août, et je n'ai toujours pas fini de vous parler de ce que j'ai vu durant mes vacances. Alors, je continue, une manière pour moi de les prolonger encore un peu.

Comme j'étais à Retournac, j'ai eu envie de prendre de la hauteur à cinq kilomètres de là.

 

Château d'Artias (2)

Château d'Artias (3)

 

Le château d’Artias

 

Assis sur un bloc basaltique à 723 mètres d'altitude, le château d'Artias est déjà connu au Xe siècle, et est donc l'un des plus anciens du Velay19. Il est propriété de l'évêque du Puy en 1165 (confirmation faite par le pape Alexandre III), puis des seigneurs de Roche-en-Régnier à partir de 1267, des Lévis-Lautrec de 1344 à 1463, de la Maison de Bourbon (1453 - 1582), des Lévis-Ventadour (1582 - 1661), de la Famille de Nerestang (1673 - 1730), de la famille Jourda de Vaux (1730 - 1789)20. Il est abandonné après la Révolution, acheté par un carrier qui le désosse pour en récupérer les matériaux. Il en reste aujourd'hui quelques ruines.

L'ancienne chapelle du château semble bâtie au début du XIIe siècle, placée sur une des lignes de remparts et pouvant le cas échéant servir d'ouvrage défensif, dotée de meurtrières. Elle avait jusqu'en 1793 le titre d'église paroissiale21. Elle est aujourd'hui à l'abandon.

Des aménagements sont réalisés au fil du temps, tels des logis au XVème siècle et un campanile au XVIème siècle.

La forteresse appartient à différentes familles jusqu'à la Révolution.

 

Château d'Artias (4)

 

Ce sont des ruines d'un château qui se méritent, car ça grimpe pas mal pour y aller !

 

Château d'Artias (5)

Château d'Artias (6)

Château d'Artias (7)

 

A mi-chemin, on tombe sur une petite place, où se trouve un écomusée. Les activités de l'association "les amis d'Artias" consistent à entretenir le site, à l'embellir, à pratiquer des aménagements autour du cimetière, du four à pain, à décaisser des puits, à protéger les vestiges, organiser les visites guidées et animations (chasse au trésor, aux oeufs, chorales), des expositions diverses, conférences, et à animer la fête annuelle en Aout (chants, danses, pièce de théâtre, le  médiéval,...). Tout ceci dans le but de faire connaitre et promouvoir le site.

 

Château d'Artias (8)

Château d'Artias (9)

Château d'Artias (10)

Château d'Artias (11)

Château d'Artias (12)

 

La Maison d'accueil avec les objets retrouves lors de fouilles ainsi que ceux venus de la grotte de Cottier (1800 ans avant JC).

 

Château d'Artias (13)

Château d'Artias (14)

Château d'Artias (15)

 

On y trouve aussi des objets de la vie quotidienne de nos anciens.

 

Château d'Artias (16)

 

Le sol est fait de pierres montées en "calades". Le puits est à 'intérieur, afin d'éviter que l'eau ne gèle en hiver où il fait souvent des moins quinze degrés.

 

Château d'Artias (17)

 

Sur la table, le pot en terre cuite est l'ancêtre du climatiseur. On y mettait de l'eau chaude à l'intérieur, et par évaporation, cela donnait de la fraîcheur.

 

Château d'Artias (18)

Château d'Artias (19)

 

Il est temps de monter au château, dont il reste peu de choses.

 

Château d'Artias (39)

Château d'Artias (20)

 

Fantastique nid d'aigle pyramidal, dominant le Loire, les vestiges du château d'Artias et sa chapelle, défient le temps et veillent depuis plus de dix siècles sur les habitants de la vallée. Ce castel est un des plus anciens du Velay, son origine se perdant dans la nuit des temps. Les premiers seigneurs du site apparaissent en 986. A la Révolution, il a abrité de grandes familles nobles, proches du trône de France et conservé précieusement le secret d'assassinats, de complots, de rencontres illicites, de dévastations et de pillages. L'héritage demeure ainsi et certains soirs, une "dame blanche" hanterait l'enceinte du château.

 

Château d'Artias (40)

 

La religion tenant une place importante dans l'histoire du Moyen-Age, le château avait sa chapelle (consacrée à Saint Denis), qui devint, avant la Révolution siège d'une paroisse. En 1402, le Roi de France, Charles VI donne le droit au seigneur de tenir deux fois par an, une foire au château. La chapelle du XXII° siècle, avec ses arcs de décharge, chapiteaux et campanile du XVI° siècle étaient de style roman. Il semble qu'elle fut placée sur une des lignes de rempart pour servir d'ouvrage défensif. Dans le mur septentrional, à un mètre au-dessous de la toiture, sont pratiquées des petites meurtrières de forme rectangulaires dirigées sur le chemin d'accès du château. Aujourd'hui, il ne reste que des ruines et la porte d'entrée, refaire pendant la période du XVI° - XVII° siècle.

 

Château d'Artias

Château d'Artias (21)

 

Du haut des tours, un point de vue majestueux embrase le Pays des Sucs, et domine le Val de Loire qui s'engage entre Camalières et Retournac. La vue à trois-cent-soixante degrés est magnifique !

 

Château d'Artias (22)

Château d'Artias (23)

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Château d'Artias (26)

Château d'Artias (27)

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Château d'Artias (29)

 

La visite est terminée. Il est temps de retrouver la voiture.

 

Château d'Artias (30)

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Château d'Artias (32)

 

C'était une visite agréable (sauf au moment de la descente, car je n'avais vraiment pas les chaussures adaptées).

Si ces lieux pouvaient parler, ils nous en diraient des choses !

 

Je vous fais plein de bisettes.

 

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Château d'Artias (45)

21 août 2021

Les métiers mécaniques, les productions et l’exposition temporaire

4ème partie (1)

 

Les ateliers mécaniques :

 Nous finissons la visite, au rez-de-jardin, dans des odeurs de lubrifiants d’autrefois, on peut observer des machines du début du XXe siècle récupérées dans les années 1980.

  L’atelier de dentelle aux fuseaux mécaniques est installé dans la fabrique de dentelles Calire Experton & Cie en 1984. Ses métiers sont de fabrication locale ou allemande et datent pour la plupart des années 1920-1930/ La fabrique ferme définitivement en 1997.

La dentelle mécanique concurrence la dentelle main dont elle imite les points, notamment dans son importante production de métrages étroits. Dans les années 1920, se développe une production originale de dentelles de style Art-déco. Des champs particuliers sont ensuite investis : fabrication des bigoudis, des filets à saucisson, des dessus de chaussures. Si la plus grande partie de la production française de dentelles mécaniques se fait aujourd’hui dans le Nord, les entreprises de Haute-Loire fournissent des couturiers de prêt à porter et de haute couture, en France ou à l’étranger.

Les métiers circulaires fonctionnent sur un principe de tresse (et non de tissage comme la plupart des machines textiles). Le mouvement des fuseaux entrecroise les fils. Les déplacements sont commandés par la mécanique Jacquard et ses cartes perforées. Au centre du métier, les crisements sont serrés par des couteaux battant régulièrement. La dentelle sort en tube refermé par des fils colorés provisoires. Les sept m&tiers présentés ici sont installés sous la conduite de Daniel Vidal, des mécaniques Vidal.

On trouve des métiers à dentelle mécanique de 112, 88, 60, 48,44 et 40 fuseaux. Sur les mises en cartes, les modèles de dentelles sont transportées à la technique mécanique : chaque point ou croix correspond au déplacement d'un fuseau. L'adaptation d'un dessin de dentelle à la mécanisation est assez difficile, la mise en carte nécessissant un apprentissage technique particulier. En conséquence, certains ateliers fonctionnaient avec un stock de mises cartes acquis en même temps que les machines. Les machines à perforer les cartes sont nommées "piano". Une par une, les bandes de carton sont introduites sur un chariot mobile actionné par une pédale. La perforation est commandée par des touches et se fait en suivant la mise en carte affichée sur le haut piano.

"L'échelle" est une structure métallique qui reçoit les lames de carte Jacquard à la mesure de leur perforation sur le piano. Une fois qu'elle est remplie, les lames perforées sont cousues ensemble.Chaque rouleau correspond à un modèle facilement identifiable grâce à l'échantillon de dentelle qui dépasse.

Au centre du métier, le dentelle se forme autour du mandrin cylindrique. Leur taille varie en fonction de la largeur de la dentelle.

 

4ème partie (2)

4ème partie (3)

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Ici figurent quelques pièces résultantes de ces mécanismes, dont des bigoudis réalisés en fils plastique.

 

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Les productions :

Tout au long du XIX° siècle, la dentelle est surtout destinée à l’habillement. Par ailleurs, le linge liturgique reste une production régulière jusqu’aux années 1960.

Dès 1880, les fabricants s’orientent vers l’ameublement (nappes, stores, dessus de lit…). Ce linge dit « anglais » est exporté dans l’Empire colonial britannique et aux Etats-Unis, jusque vers 1930. La dévaluation de livre sterling et l’augmentation des droits de douanes à l’exportation conduisent à l’effondrement du marché.

En France, la mode est à la dentelle style Art-déco mais le marché du linge anglais étant perdu, de nombreux fabricants ferment leurs portes. D’autres se tournent vers de nouvelles productions de linge de maison utilisant des motifs de fleurs des champs. Cette mode cesse dans les années 1960. Aucun style ne prendra la relève par la suite.

 

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Plus loin, l'exposition de Karine Proriol, dont l'œuvre a démarré et clôture maintenant ces billets sur le musée de la dentelle de Retournac. Au passage, on peut voir l'évolution des vers à soie, de l'œuf au cocon.

 

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Puis les oeuvres de l'artiste à base de cocons de vers à soie

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Un grand cercle de cocons dessine dans l'espace la mécanique circulaire des métiers à dentelle. La succession des fils forme un dôme blanc en convergeant vers le centre, en évoquant la géologie étonnante de cette région volcanique, mais aussi la beauté simple et architecturale des métiers à tisser. Au sommet apparait le ruban de dentelle qui s'élance. C'est une installation très fragile, délimitée par des bouts de dentelle à ne pas dépasser.

 

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La visite est finie.

En résumé, Tous les registres, carnets, répertoires, courriers de l'entreprise avaient été laissés sur place. Ont même été retrouvées, des lettres envoyées par des grossistes de Sydney".

"L'image ringarde de la dentelle du Puy, des napperons sur la télévision, et le côté folklorique des dentellières, avec leur coiffe et leur châle, ont occulté la réalité de la mondialisation du commerce".

 Les dentellières travaillaient chez elles, maniant, agenouillées dans la paille, les fuseaux de bois sur leur carreau, sorte de coussin à armature de bois, rembourré de paille et protégé par une toile cirée. Les manufactures passaient commandes et fournissaient modèles et fils.

Dans l'atelier de la manufacture, des dessinateurs concevaient les modèles, et des ouvrières assemblaient les vêtements et le linge de table ou liturgique qui étaient expédiés d'abord à dos de mulets, puis en train et en bateau à travers l'Europe et dans le monde.

 En 1997, la mairie de Retournac a racheté une deuxième manufacture, "Claire Experton et Cie", dirigée par la soeur d'Auguste. Le bâtiment, agrandi, est devenu le Musée des manufactures de dentelles. Sur 1 200 mètres, quelque 2 000 pièces y sont exposées. Elles proviennent pour l'essentiel de la manufacture d'Auguste Experton, trop petite pour être transformé en musée.

Le sous-sol, entièrement refait, sert de réserves. En dix ans, un quart seulement du fonds de la manufacture de dentelles a été inventorié.

A la sortie, se trouve une boutique avec de bien jolies créations.

 

4ème partie (39)

 

Tout autour, de la dentelle dans tous ses états, et notre hôtesse qui préparait ses fuseaux pour un travail qui vient de loin.

 

4ème partie (40)

4ème partie (41)

 

Il est temps de quitter le lieu, après ce billet bien long, je l'avoue.

 

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J'espère que cet endroit magique vous aura plu autant qu'à moi.

 

Bisous tout plein !

 

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20 août 2021

Le grand atelier - 3

3ème partie (1)

 

Aujourd'hui, nous terminons la visite du grand atelier du musée de la dentelle à Retournac.

Toujours entourée de dentelles, de modèles, j'en viens aux dessinateurs.

Cette quatrième section est consacrée au travail créatif des dessinateurs en dentelles (18 000 dessins sur calques, 200 études à la gouache pour des motifs de châles de cachemire, etc.), avec l’abondante documentation qu’ils réunissaient comme base de travail pour leurs créations.

 

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3ème partie (8)

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3ème partie (10)

3ème partie (11)

 

Le dessinateur de dentelles puise son inspiration dans la vie quotidienne (magazines, revues, motifs décorant des objets de tous les jours). Divers documents d’art décoratif peuvent également être consultés ou acquis par le fabricant (planches de motifs ornementaux, dessins de fleurs, albums d’échantillons textiles). Il peut aussi faire appel à un créateur indépendant, qui lui vend ses modèles. Les grands ateliers, comme Claire Experton & Cie, embauchent un dessinateur attitré, le piquage et le crayonnage des cartons étant alors confié à un deuxième employé.

 

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3ème partie (27)

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3ème partie (29)

3ème partie (30)

 

Nous avons fait le tour de cette immense salle. La dentelle au fuseau a pris une grande place dans la ville de Retournac. A ce jour, même si les fabriques ont fermé, l'art de la dentelle aux fuseaux n'est pas mort. Pour preuve, la renaissance des centres traditionnels comme celui du Puy-en-Velay ou de Bayeux. Des initiatives individuelles ou associatives comme celle de l'Écomusée du Lac d'Annecy à Sevrier, permettent également de présenter et de transmettre ce savoir-faire au travers de cours, de stages, d'expositions, de salons... Ils s'inscrivent alors dans une tendance qui se confirme au fil des ans et vise à redonner toutes ses lettres de noblesse à la dentelle, en puisant aux sources ancestrales de cet art de quoi alimenter et vivifier la création contemporaine.

 Depuis 2000, la Société des Amis du Musée réédite des modèles anciens des collections du Musée des Manufactures de Dentelles. Le musée conserve plusieurs fonds de fabriques de dentelles de Retournac, avec une grande quantité de dentelles. Les modèles sont présents sur les cartons fournis aux dentellières, d’autres sur des calques ou simplement sous forme d’échantillons de dentelles. Pour valoriser ce fonds de modèles et le rendre accessible à tous, il était nécessaire de redessiner ces modèles.

Ils sont redessinés par Catherine Guilhermet, dentellière professionnelle au Musée, parfois même déclinés pour fournir des angles ou des motifs. Le dessin est ainsi précis et bien souvent accompagné de schémas. Les modèles sont fournis à la taille d’origine, imprimés sur un carton de qualité, prêt à l’emploi, comme les dentellières à domicile les recevaient par la leveuse ou le patron de la manufacture. Les modèles sont proposés par pochette rassemblant environ 5 modèles, avec des niveaux de difficultés variés et des styles différents. Chaque modèle est accompagné d’une fiche historique car ces dessins font parti d’une histoire, d’un patrimoine.

 La Société des Amis du Musée des Manufactures de Dentelles est une association créée en 1996 pour soutenir le projet de Musée. Elle a pour objet de « donner son appui au musée, de contribuer à l’enrichissement des collections, à l’amélioration de ses aménagements, au développement de son rayonnement auprès du public en France et à l’étranger ».

 Ses actions :

    Le Couvige (réunion traditionnelle de dentellières.): tous les samedis après-midi, les dentellières se retrouvent pour faire ensemble leur dentelle, partager, s’entraider, papoter…

    Des démonstrations : le Couvige participent à de nombreuses manifestations, dentellières ou non, pour montrer le savoir-faire de la dentelle aux fuseaux à la main.

    Les membres de l’association sont présents pour soutenir l’équipe du musée lors de diverses manifestations : expositions, Journées du Patrimoine, Nuit des Musées, etc.

    L’association réédite des modèles anciens issus des collections du musée. Elle organise 3 fois par an des ateliers pour accompagner les dentellières dans la réalisation de ces modèles.

    L’association a publié plusieurs ouvrages disponibles sur cette boutique.

    Ponctuellement, l’association contribue à l’achat d’objets pour l’enrichissement des collections, en accord avec l’équipe du Musée.

 

Il nous reste à emprunter les escaliers pour descendre et finir la visite.

 

0

3ème partie (31)

 

A bientôt ! Bisous !

3ème partie (32)

 

3ème partie (33)

19 août 2021

Le grand atelier - 2

2ème partie (1)

 

Nous voici de retour dans le grand atelier du musée de la dentelle à Retournac, pour la deuxième partie de la visite.

Ici, une autre armoire à clapet qui réveille des souvenirs de dentelières.

 

2ème partie (2)

2ème partie (3)

2ème partie (4)

 

Puis on arrive à la partie finition. Quand la dentelle s'associe aux tissus pour devenir, entre autres, du linge de maison.

 

2ème partie (5)

2ème partie (6)

 

Après quoi, il faut bien passer à l'emballage des produits finis, avec les boîtes et étiquettes correspondantes.

 

2ème partie (7)

2ème partie (8)

 

Les anciens livres de comptes sont encore là.

 

2ème partie (9)

2ème partie (10)

2ème partie (11)

 

Que serait la vente sans la publicité ? Ce fut pour moi la plaisir de regarder ces anciennes revues ventant la marchandise.

 

2ème partie (12)

2ème partie (13)

2ème partie (14)

2ème partie (15)

 

Les étiquettes et cartes de visite des manufactures, avec la sacoche du commercial.

 

2ème partie (16)

2ème partie (17)

2ème partie (18)

2ème partie (19)

2ème partie (20)

2ème partie (21)

 

La dentelle n'existerait pas sans le piquetage et le crayonnage. En effet, on part d'un dessin qu'on reproduit sur du papier calque, qu'on pose sur un carton afin de piquer chaque endroit où les fils se rejoignent. On place ensuite le carton sur le carreau afin de réaliser la dentelle selon le modèle.

 

2ème partie (22)

2ème partie (23)

2ème partie (24)

2ème partie (25)

2ème partie (26)

2ème partie (27)

2ème partie (28)

2ème partie (29)

2ème partie (30)

2ème partie (31)

 

Toutes ces œuvres n'existeraient donc pas sans les dessinateurs. Mais ce sera pour la fois prochaine...

 

Bizzzzz

2ème partie (32)

2ème partie (33)

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