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24 août 2023

La Rochette 1

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Quand on fait un travail comme le mien, en contact permanent avec la clientèle, cela s’avère souvent épuisant, surtout après la crise Covid que nous avons traversée et où les gens sont de plus en plus difficiles. Aussi, lorsqu’il a été question pour moi de choisir un endroit où partir, j’ai cherché le calme et l’air pur. Et comme j’ai des difficultés à conduire longtemps avec mon handicap, j’ai trouvé pas très loin de chez moi, en Haute Ardèche, à plus de mille mètres d’altitude, le petit village d’une soixantaine d’âmes, celui de La Rochette.

 

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Il se situe sur les contreforts du massif du Mézenc qui domine le plateau ardéchois et la partie du Massif Central appelée Monts du Haut Vivarais, à la limite de la Haute-Loire. Ce secteur est constitué de hauts plateaux situés sur la ligne de partage des eaux entre l'océan Atlantique et la mer Méditerranée et son climat reste extrêmement rude et froid en hiver où la burle souffle souvent, favorisant la formation de congères. Mais en période estivale, c’est l’endroit parfait pour ne pas avoir trop chaud.

 

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Tout comme en Corse, ici on ne mesure pas les trajets en kilomètres, mais en temps, les routes étant étroites et tortueuses.

Le village n’est pas grand, on en a vite fait le tour, mais il ne manque pas de cachet.

 

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J’avais réservé une tiny house toute mimi sur les hauteurs du village. Il m’a fallu monter encore un peu en altitude via une petite route passant sous les pins, pour arriver dans un petit hameau. Je me suis de suite sentie bien, d’autant plus que durant mon séjour, j’ai été gardée par deux amours de poils… La petite femelle venait semble-t-il d’avoir des bébés.

C’est ici que j’ai passé quelques jours dans un calme absolu, avec pour seul bruit celui de la nature, avec une vue imprenable sur le village en contrebas

 

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L'Ardèche possède une grande diversité de paysages, qui transparaît dans l'architecture de ses bâtisses anciennes, construites avec les pierres locales. Son relief a donné bien du fil à retordre à ceux qui souhaitaient s'y installer, surtout à une époque où les moyens étaient très restreints. Les paysages sont par endroits très escarpés, les maisons étaient souvent construites sur trois étages.

L'histoire du patrimoine architectural ardéchois est intrinsèquement liée à celle de l'agriculture. Après-guerre, les fermes étaient construites en priorité pour répondre aux besoins agricoles. Le foyer était secondaire et beaucoup plus sommaire, contrairement à ce que l'on connaît aujourd'hui. Ce qui fait la diversité et l'authenticité des maisons, c'est en grande partie la géologie du territoire. On n'avait pas les moyens de transporter des matériaux loin, les maisons étaient construites avec les pierres de ramassage, c'est-à-dire celles qu'on trouvait au sol. L'Ardèche est un département très volcanique, donc les pierres le sont aussi.

Ici la pierre est volcanique, de basalte ou de granit. Les toits son en lauzes (Pierres plates de schiste argileux, une roche au grain très fin et très dur qui se présente en couches successives. Selon leur épaisseur, elles sont nommées ardoises pour les plus fines et lauzes pour les plus épaisses) à forte pente (60°), afin de protéger du grand froid hivernal et des vents forts et de la neige. afin de protéger du grand froid hivernal et des vents forts. Généralement, les ouvertures sont toutes au Sud. Les cheminées sont imposantes. Dans un repli de terrain, à l'abri du vent du Nord, tournées vers le Sud, Sud-Est, les maisons ont été construites près des sources (la tiny house était justement alimentée par une douce eau de source, un bonheur de prendre sa douche avec une eau pure). A l'origine, il y avait également le souci de surveiller l'ensemble des terres.

Je vous en parle ici où j’ai pu me régaler de belles lauzes, mais dans les billets suivants, je vais aussi vous montrer de nombreuses maisons ardéchoises, et ainsi, je ne reviendrai pas sur leur histoire.

 

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A l'intérieur, un espace cosy, avec une très belle décoration

 

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La chambre était en hauteur, avec une vue imprenable sur la montagne environnante.

 

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Il est difficile d’imaginer qu’ici était une porcherie. Un petit cahier sur la table du salon me permet de voir ce que c’était avant que les propriétaires n’engagent quatre ans de travaux pour en arriver là.

 

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Alentour quelques maison dont celle du propriétaire des deux gîtes (le mien et un plus grand juste à côté), et certaines autres abandonnées. En bout de route, une immense forêt où je me suis promenée tous les soirs sous les grands pins.

 

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La prochaine fois, je vous emmènerai en balade pour vous faire profiter de beaux paysages.

 

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19 août 2023

Je continue mes vacances...

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Je continue à vous conter mes vacances, même si pour moi c'est déjà du souvenir...

Avec ma fille, j'ai découvert un très bel endroit pour qui aime se soigner avec les huiles essentielles.

Nous y sommes allées le samedi après-midi parce qu'une démonstration de distillation de la lavande était prévue. Hélas, la veille, une pièce du mécanisme a lâché et du coup c'est tombé à l'eau. Je tiens quand même à vous montrer quelques photos de ce magasin où se cachent de petits trésors à un prix plus que raisonnable.

 

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La distillerie de lavande familiale est implantée non loin de là en 1947, sur la commune de Montségur sur Lauzon.  Le savoir-faire s'est développé de génération en génération afin de nous proposer aujourd'hui de trsè bons produits, qui s'étendent maintenant à une large gamme, principalement bio.

 

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Ce qu'il y a de bien aussi, ce sont les nombreuses recettes qu'ils proposent avec chacun de leurs produits. Et le conseil est parfait pour les cas particuliers. Ils ont un site Internet pour les personnes intéressées.

J'ai fait mon plein, je suis maintenant tranquille pour un bon moment.

 

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J'ai fini cette partie de vacances chez ma soeur. Comme je n'ai pas eu l'occasion de manger une glace à Nîmes, nous sommes allées en déguster une au lac de Pierrelatte.

 

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Nous nous sommes prêtées à notre jeu favori, entourées par ses belles orchidées.

 

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La première partie de mes vacances se termine ici.

 

Un peu de soleil provençal qui m'a fait du bien, entourée par les personnes qui me sont chères. Mais je ne suis pas restée longtemps à la maison, je suis repartie... Ce sera dans un prochain billet.

 

Bisous ! Bisous !

 

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17 août 2023

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Retour sur le quatorze juillet nîmois.

Nous avons tranquillement arpenté les rues afin de rejoindre les arènes.

 

 

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Nous sommes passés devant une bodega. Il y en a de nombreuses dans cette ville. Une bodega est le nom commun d'origine espagnole ou occitane, désignant un entrepôt, notamment pour élaborer et stocker le vin. Par extension, c’est un lieu où les participants aux ferias se rassemblent pour danser, discuter et boire, une sorte de taverne. Durant cette période, il y en a de partout en ville. Je n’aime déjà pas les corridas, mais je n’apprécie pas non plus ces endroits très bruyants où l’alcool coule à flot. En période de féria, la ville change complètement de visage, c’est la débauche et les rues puent l’urine… C'est à voir une fois, pour l'ambiance dans la rue, mais personnellement je ne peux m'empêcher d'associer ces instants à la mort et à la souffrance d'animaux dans les arènes. J'ai vraiment du mal à comprendre ce genre de festivités.

 

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En face des arènes se trouve le lycée Alphonse Daudet, un bâtiment que j’aime beaucoup.

 

 

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 Le lycée de garçons de Nîmes, devenu lycée Alphonse-Daudet en 1966, est un établissement d'enseignement secondaire et supérieur public. Il fut construit, au cours du XVIe siècle en tant qu'hospice, constitué de nombreux édifices disparates dont l'ancien hôpital Ruffy dans tout le quartier que constituait le faubourg Saint-Antoine, hors les murs, jusqu'au niveau de l'actuelle Porte de France.

Plus tard, il devint un hôpital. Les autorités locales ne purent édifier son imposante façade néoclassique qu'avec l'aval de Napoléon Bonaparte, à partir de 1807 et sur les plans de l'architecte Charles Durand, qui choisit d'aménager de larges arcades au rez-de-chaussée qui abritaient des commerces et dont l'architecture n'est pas sans rappeler celle des arènes romaines toutes proches… Sous la longue corniche du toit, une très grande frise avec métopes et triglyphes reproduit cent-vingt scènes et allégories en relation avec la médecine, la charité mais aussi avec des scènes de la vie courante et des métiers divers…

 Pressenti comme Palais des Arts aux débuts de la Troisième République (décennie 1870), l'architecte Granon procède alors à l'aménagement d'un hall avec escaliers monumentaux sur voûtes et piliers aux riches décors et cour d'honneur en lieu et place de l'ancienne chapelle de l'hôpital et de l'hospice d'humanité avec colonnades à portiques alors réemployées

Mais cet ambitieux projet de « Palais des Arts » est avorté par la décision prise en 1881 par la nouvelle municipalité d'y transférer l'ancien lycée des garçons qui se trouvait encore dans les locaux de l'ancien collège des Jésuites (actuels musées archéologiques, des sciences naturelles et d'ethnologie).

 De cette même époque (1887-1889) date la grande horloge très originale de la rotonde d'angle face aux arènes attribuée à l'architecte Auguste Augière. Son architecture est assez curieuse (typique de l'éclectisme de la fin du XIXe siècle). Elle est richement décorée d'allégories en tous genres parfois surprenantes : la grande arcade qui abrite le cadran, soutenue par deux massives colonnes de marbre, porte la représentation des 12 signes du zodiaque ; sous le cadran, deux grandes allégories féminines (arts et culture semble-t-il) par le sculpteur Marcel Mérignargues portent le sigle RF. Enfin, l'arcade est surmontée de l'emblème de la ville de Nîmes ; une reproduction en miniature de l'amphithéâtre romain surmonté de la Maison Carrée. Le clocheton à coupole renferme un carillon de trois cloches. Les colonnes à section carrée en forme de gaines qui supportent ce dôme portent, gravés, les noms des grandes civilisations antiques ainsi que des têtes, formant chapiteaux, censées représenter elles aussi ces grandes civilisations.

 

 

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L'ensemble du lycée est divisé en quatre cours par un vaste bâtiment en forme de croix. Son intersection est occupée par une sorte de tour carrée massive couverte d'une toiture à quatre pans qui renferme le grand escalier central principal desservant les étages supérieurs. Deux autres cours sont présentes au nord, derrière l'ancienne salle des fêtes (actuelle salle Jacques-Terrisse).

 

 

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Et nous voilà partis pour faire le tour des arènes.

 

 

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Les arènes de Nîmes sont un amphithéâtre romain construit vers la fin du 1er siècle. C’est l’un des amphithéâtres antiques les mieux conservés du monde, du moins par l'allure générale de sa façade ayant conservé son attique de couronnement avec colonnes engagées et soixante arcades à chaque niveau, son système de circulation publique interne quasi intact et une grande partie de ses gradins (certes dégagés et restaurés au XIXe siècle).

 La construction de l'édifice débute vers 90 apr. J.-C. Sa fonction est alors d’accueillir des divertissements pour la population de la colonie de Nemausus. Lors des grandes Invasions, il se transforme en village fortifié où la population va se réfugier, puis constitue du Moyen Âge jusqu'au XIXe siècle un quartier avec ses rues et ses boutiques. Jusqu'au début du XIIIe siècle ses habitants bénéficièrent d'une administration distincte de celle de la cité.

 Au XIXe siècle, le monument est dégagé puis reconverti en arène en 1863. Aujourd'hui, il accueille une vingtaine de corridas et courses camarguaises chaque année et diverses manifestations culturelles (concerts, reconstitutions historiques, comme les Journées Romaines de Nîmes). En dehors de ces événements, l'édifice est ouvert à la visite toute l'année.

 Les voies d’accès sont nombreuses et spacieuses, évitant que celles qui viennent d’en haut ne rencontrent celles qui viennent d’en bas. On doit pouvoir les rejoindre à partir de toutes les places, en circuit direct et sans détour, de telle sorte que lorsqu’il quitte le spectacle, le peuple ne soit pas serré, mais trouve, quel que soit le siège qu’il occupait, une issue séparée et sans obstacle.

 En plan, l’amphithéâtre de Nîmes se présente comme une ellipse de cent trente-trois mètres de long sur cent un mètres de large, avec une piste centrale de soixante-huit mètres sur trente-huit mètres. La façade, composée de deux niveaux de soixante arcades superposées et d’un attique séparés par une corniche, mesure vingt et un mètres de haut. Au sommet de la façade, on observe encore une partie des consoles, pierres en saillie perforées qui servaient à fixer les mâts supportant le velum. Celui-ci pouvait s’étendre au-dessus des gradins pour protéger le public du soleil.

 

 

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 La cavea, entourant la piste, divisée en soixante travées rayonnantes et trente-quatre de gradins, pouvait accueillir vingt-quatre mille spectateurs. Les rangs de gradins de la cavea sont répartis en quatre maeniana horizontaux, séparés par un couloir de circulation et un muret, appelé balteus.

Chaque maenianum était réservé à une classe sociale, à savoir les plus aisés aux premiers rangs et les plus modestes aux derniers rangs. Chacun était desservi par une galerie voûtée, appelée vomitorium. Les vomitoria sont réunis entre eux par des escaliers, ce qui évite la confusion et l’engorgement lors de l’afflux de spectateurs. Cela évite aussi de mélanger les classes sociales. La façade est rythmée par des pilastres et des colonnes engagées d’ordre dorique.

 La salle cruciforme

 Sous la piste, se trouvaient plusieurs galeries souterraines. Elles sont connues depuis le début du XIXe siècle et ont initialement été interprétées comme des abris réalisés « par les premiers chrétiens pour cacher les cérémonies de leur culte naissant ». Il s'agissait en réalité de coulisses permettant d'accéder directement à la piste durant les spectacles.

 

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La statue de Nimeño II sur le parvis des arènes de Nîmes

 Devant les arènes de Nîmes, se dresse la statue du matador Nimeño II, l’une des plus grandes figures de la tauromachie française. Elle est l’œuvre de Serena Carone . La statue en bronze fut dévoilée au public lors de la féria des Vendanges, le 15 septembre 1994 devant les arènes de Nîmes.

Nîmes est une place tauromachique importante. Malgré de nombreuses polémiques, des lois interdisant les courses de mise à mort (loi Grammont en 1850), malgré les nombreuses protestations de la Société protectrice des animaux, Nîmes, aujourd’hui encore, organise deux férias par an. Même si elles attirent des célébrités, ces fêtes sont des fêtes populaires avec des encierros (consiste à enfermer les taureaux aux corrales, cours généralement attenantes aux arènes, dans lesquelles ils seront gardés jusqu’au jour de la corrida), des abrivados (considérée par la population en fête comme un des spectacles majeurs des réjouissances, consiste pour les gardians à cheval à amener 4 taureaux en liberté de leurs pâturages aux arène), respectant ainsi la tradition régionale. La présence de plus d’un million de visiteurs, suivant les années, a été évaluée pour les deux férias.

 

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Nous avons fait une pause dans un bistrot afin de nous désaltérer, et pour certains, manger une glace. Eh non, j’ai été sage, je me suis contentée d’une eau gazeuse… J'avoue quand même que deux heures avant je m'étais fait plaisir avec un gros verre de bubble tea...

 

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Rafraichis, nous sommes allés sur la place des Arènes, en passant devant le Palais de Justice.

 

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Palais de Justice

 

 

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Le palais de justice de Nîmes est un imposant monument néo-classique, il est inscrit aux monuments historiques.

L'édifice a été bâti à de 1836 à 1846, sur des plans de l'architecte Gaston Bourdon. À cet endroit se trouvait, sous l'Ancien Régime, la Maison du Roi, ou maison du commandant royal de la ville. Après la Révolution française, ce bâtiment a été démoli et remplacé par une première version du palais de justice. Celle-ci a été achevée en 1811. Très vite, l'administration napoléonienne se plaint que ce bâtiment est trop petit. Il faut attendre la Révolution de juillet de 1830 pour que le roi Louis Philippe accepte de construire un nouveau palais de justice.

En 1833, les plans étaient prêts. La Maison Carrée a servi de modèle pour la façade. La première pierre a été posée en 1838 mais il fallut attendre 1848 pour que les travaux d'aménagement intérieur soient achevés et que les autorités judiciaires s'installent, le budget initialement prévu ayant été largement dépassé.

 

En face du Palais de Justice, se trouve la statue intitulée Taureau à l’angle de l’Esplanade.

Sur la photo ci-dessus, un gars essayait de faire reculer le taureau. Devinez qui a gagné ?

 

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La municipalité a souhaité investir dans une statue de cet animal de combat, symbolisant l’attachement de la ville de Nîmes à la tauromachie.

Le sculpteur géorgien, Djoti Bjalava, a représenté l’animal de combat, principalement élevé pour les spectacles de tauromachie, comme la corrida. Il est représenté, ici, d’une manière statique, pattes écartées bien ancrées sur le sol. Il est puissant, massif. L’évocation de cette force se poursuit dans l’attitude de son garrot, la position de sa tête et de ses cornes. Bien sûr l’artiste a pris quelques libertés avec la réalité physique de la bête. Il a travaillé par plans  géométriques : géométrisation du corps avec un arrière-train plus bas que la partie supérieure. Le garrot est haut, comme dans la réalité, la tête est baissée dans une attitude de charge.

L’animal a été taillé dans un bloc de calcaire blanc de 25 tonnes extrait d’une carrière de Croatie. Après le travail du maillet et du ciseau, la sculpture pèse 13 tonnes. Quand elle est terminée, le sculpteur lui applique une patine sombre qui se rapproche de la robe noire du taureau.

En 2021, la statue a été dégradée par une inscription de chaque côté a été gravée mentionnant "Kenny" et "Jhon", ce qui n’a vraiment pas plu à la municipalité.

 

 

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Après un tour de carrousel (pour les deux frangines qui sont retombées en enfance), il était temps de se séparer.

 

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Ma sœur et mon filleul sont partis à leur concert, et ma fille et moi avons cherché un restaurant pour nous sustenter. Et nous avons trouvé un endroit bien sympa avec une délicieuse cuisine maison (Le-Dé-K-Lé). Si vous passez par là, je vous le conseille. Même les bouteilles ont droit à leur crocodile…

 

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Nous avons fini la soirée près des Jardins de la Fontaine, où cette année, le feu d’artifice a été remplacé par un spectacle de drones. Mon film étant raté, je vous mets quelques photos du Net. Même si je salue la prouesse d’une telle mise en scène, j’avoue que cela est bien différent d’un beau feu d’artifice. Je suis moyennement convaincue.

 

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Le concert s’est terminé alors que nous arrivions vers les arènes, où nous nous sommes tous retrouvés. Les deux spectateurs étaient enchantés par le lieu, la musique, le coucher de soleil et même le spectacle de drones qu’ils ont mieux vu que nous, étant en hauteur sur les gradins.

 

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En retournant au parking, nous sommes passés devant la Porte d’Auguste.

 

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Il était temps pour nous de rentrer tranquillement vers la Drôme.

 

Nîmes est une belle ville, il y a encore plein d’autres choses à voir. Mais en un après-midi, c’est impossible. J’espère que ce que je vous ai montré durant deux billets vous aura plu.

 

Bisous ! Bisous !

 

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11 août 2023

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Le quatorze juillet, ma sœur devait descendre son petit-fils (mon filleul) à Nîmes, où ils devaient écouter un concert dans les arènes. Or, celle dernière ayant maintenant du mal à conduire, ma fille et moi avons décidé de les descendre afin qu’elle puisse profiter de ce moment sans aucune angoisse.

 

Nîmes

 

Créée il y a plus de deux-mille ans autour d’une source divinisée que l’on appellera plus tard Nemausus (située dans les actuels jardins de la Fontaine), Nîmes fut l’une des plus importantes colonies du monde romain. Traversée par la Via Domitia, route qui reliait Rome à l’Espagne, elle était déjà située à un carrefour commercial et culturel de toute première importance.

Nîmes a connu son apogée sous le règne de l’Empereur Auguste. C’est de cette époque que datent les célèbres monuments romains de la ville, parmi les plus beaux et les mieux conservés de l’ancien empire.

 

 Nous sommes donc arrivés en milieu d’après-midi, et nous nous sommes garés près de l’église Saint Baudile.

 

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Eglise St Baudile

L'église fut bâtie entre 1867 et 1877 sur des plans de l'architecte bordelais Jean-Jules Mondet. Elle est dédiée à saint Baudile, martyr nîmois du IIIe siècle.

L'édifice est de style néo-gothique. Elle possède notamment deux clochers en façade surmontés de hautes flèches qui atteignent soixante-dix mètres. À l'intérieur, la hauteur sous voûtes est de vingt mètres. En forme de croix latine, d'une longueur totale de soixante-cinq mètres pour trente mètres de largeur au niveau du transept, c'est la plus grande église de Nîmes avec une capacité d'accueil de trois-mille personnes. Elle est d'ailleurs souvent confondue avec la cathédrale, qui se situe quant à elle au centre de l'Écusson. Les orgues sont de Vincent Cavaillé-Coll et les vitraux de Joseph Villiet, de l'Académie de Bordeaux. Les deux statues d'anges aux ailes déployées sont du sculpteur Léopold Morice. Dans le haut de la façade il y a une statue de saint Baudile portant l'épée et la palme de martyr, œuvre d'Auguste Bosc.

 

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Nîmes et son crocodile, petite histoire d'un emblème unique

 Après la campagne d’Egypte, certains des soldats d’Auguste s’installèrent à Nîmes. Leur victoire fut symbolisée par un crocodile enchaîné à un palmier, une représentation reprise alors sur des pièces de monnaie frappées à Nîmes et devenue bien plus tard (sous François 1er) les armes puis l’emblème de la ville. Dans les années 1980, l'association palmier/crocodile est réinterprétée par Philippe Starck. Présente un peu partout dans la ville, l'illustration d'origine antique ne manque pas de piquer la curiosité des visiteurs. On trouve cet emblème au sol, sur les poubelles, etc.

 

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Nous avons pris la direction des Jardins de la Fontaine, qui hélas, étaient fermés pour cause de préparation du spectacle prévu le soir. Mais on a quand même pu le voir de l’extérieur, passant par :

 

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- La place de l’horloge

 

Tour horloge

 

- La cathédrale Notre-Dame et Saint-Castor 

 

Cathédrale

- Le Square Antonin.

 

Square Antonin

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Nous avons longé le canal du Quai de la Fontaine qui amène les eaux de la source du Jardin de la Fontaine à la ville de Nîmes. La rivière formée par ces eaux d'écoulement s'appelle l'Agau, elle a été recouverte dans la ville au XIXe siècle pour assurer une meilleure salubrité aux habitants. La rivière servait auparavant à faire tourner des moulins, au trempage des laines, soies et coton utilisé par la bonneterie, au lavage du linge de maison et à l'alimentation des fossés de la ville. Les terrains situés en bordure du canal ont été achetés par la ville au XVIIe siècle pour être cédés à des particuliers avec obligation de construire des façades bourgeoises en pierre de taille. Les aménagements du canal, ombragé de micocouliers, ont été effectués vers 1750 sur le plan des jardins à la française.

Une borne rend hommage aux victimes et sinistrés des grandes inondations de 1988. Ce quatorze juillet, l'eau était vraiment vaseuse et ne sentait pas bon du tout, les poissons semblaient avoir du mal à respirer.

 

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Situés sur une colline en plein cœur de la ville, les jardins de la Fontaine ont été créés sur un magnifique site historique et naturel de quinze hectares. Premier jardin public européen, il se compose de deux architectures paysagées :

- un jardin classique du XVIIIe siècle

- un jardin méditerranéen de style paysager

Sa création débute en 1745. A la demande du roi de France, Louis XV, Jacques Philippe Mareschal (ingénieur du roi, Directeur des fortifications des provinces du Languedoc) en est le concepteur. L’ambition de Mareschal est de mettre en scène la source et les vestiges antiques découverts, dans une composition inspirée des jardins à la Française : avec ses allées symétriques, ses alignements d’arbres, l’ensemble enrichi de balustres, vases, bancs (au centre, la sculpture allégorique représentant Nîmes). Le projet prévoyant plusieurs terrasses ne sera jamais finalisé.

 Début XIXe, Augustin Cavalier, Maire de Nîmes, met en œuvre l’aménagement de la colline et lui donne son nom. Une végétalisation est effectuée à partir de différentes essences, telles que le pin d’Alep, le chêne vert, le cyprès etc. Des cheminements sont réalisés permettant aux promeneurs de découvrir différentes mises en scène comme la grotte de style rocailleux. Au bout de ces sentiers, un monument remarquable domine le jardin : la Tour Magne.

 

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La Tour Magne : vers 400 av. J.-C., un premier monument constituait déjà un repère visible de loin. Réalisée en pierres sèches par le peuple gaulois des Volques arécomiques, cette première tour était haute d’environ dix-huit mètres. Dotée d’une forme en « pain de sucre », elle avait une plate-forme dallée à son sommet. Ce type de tour massive est encore visible dans d’autres sites préromains de la région. À partir de cet édifice, les courtines du rempart partaient l’une vers le nord et l’autre vers l’ouest pour faire le tour de la cité gauloise.

 Sous le règne de l’empereur Auguste (27 av. J.-C. – 14 ap. J.-C.), la source sacrée située au pied du Mont Cavalier est entièrement réaménagée. Point culminant de la nouvelle enceinte romaine, la Tour Magne est également profondément remaniée. Afin de réaliser le monument que nous voyons encore aujourd’hui, les Romains ont recouvert l’ancienne tour que les Volques arécomiques avaient bâtie en pierres sèches quelques siècles auparavant. Avec une hauteur doublée, elle culmine à trente-six mètres de haut. Visible de très loin, la tour signale aux voyageurs qui empruntent la Via Domitia ou d’autres voies la puissance et la richesse de Nîmes. Loin de détruire l’ancien édifice des Volques, leurs descendants gallo-romains l’ont pieusement conservé au cœur d’une nouvelle construction. Elle permet aussi de contempler, à des kilomètres à la ronde, une grande partie du territoire que la cité domine à l’époque romaine.

 

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Depuis, de nombreux espaces ont été créés permettant d’enrichir ces jardins, tels que le jardin de rocaille, savant mélange de rochers et de plantes méditerranéennes, le bassin Montgolfier avec ses plantes aquatiques, le jardin de mazet.

Ce « jardin remarquable » labellisé par le Ministère de la Culture est un havre de paix où il fait bon se promener.

 

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Ne pouvant en voir plus, nous avons fait demi-tour, direction la Maison Carrée

 

Maison Carrée

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 Comme tous les temples romains, l’édifice repose sur un podium. Haut de deux mètres soixante-cinq, il met le temple en valeur, au-dessus de l’animation de la place publique. Les pierres, utilisées proviennent de plusieurs carrières situées aux environs de la ville. Celles du podium et de l’escalier sont de Barutel, celles des colonnes, des murs et de l’entablement du monument viennent du bois des Lens. Ce calcaire blanc très dense, d’une qualité proche du marbre, permet de réaliser des sculptures d’une grande finesse.

L’intérieur du temple ne compte qu’une seule pièce, la cella, précédée d’un pronaos. La toiture du pronaos est soutenue par dix colonnes dont 6 en façade. Les vingt colonnes suivantes sont engagées dans les murs de la cella. Hautes de neuf mètres, ces trente colonnes d’ordre corinthien sont couronnées par des chapiteaux ornés d’une double rangée de feuilles d’acanthes. Au-dessus des chapiteaux, l’entablement est orné d’une frise de rinceaux directement inspiré de modèles réalisés à Rome à la même époque. Comme les autres toits de la ville romaine, la Maison Carrée est couverte de tuiles alternativement plates et cintrées, les tegulae et les imbreces.

 

PARTIR DU BON PIED

 

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Le chiffre de quinze marches pour l’escalier n’est pas le fruit du hasard et rappelle le caractère très ritualiste de la religion romaine. Il permet aux prêtres du culte de poser le pied droit sur la première marche et d’arriver avec le même pied en haut de l’escalier. Cette disposition évite ainsi de commencer (ou de terminer) la montée (ou la descente) par le pied gauche (sinister), qui est de mauvais augure.

 

Il était temps pour nous de nous rapprocher des arènes, en passant devant de belles devantures de magasins.

 

Nîmes 1 (19)

 

Ce billet étant déjà long, la suite sera dans un prochain épisode...

En attendant, je vous fais plein de bisouilles

Nîmes 1 (20)

 

Nîmes 1 (21)

4 août 2023

Rochemaure & autres

Ancone Montélimar Rochemaure (1)

 

Allez, je vous emmène avec moi dans le Sud de la Drôme et de l'Ardèche. C'est ici que j'ai commencé mes vacances, auprès de ma famille.

J'ai eu de la chance, la lavande n'était pas encore coupée, j'ai pu la prendre en photos et sentir ses douces effluves.

 

Ancone Montélimar Rochemaure (2)

Ancone Montélimar Rochemaure (3)

 

 Petit restaurant le midi avec ma fille. Cuisine maison et délicieuse à base de produits frais et locaux.

 

Ancone Montélimar Rochemaure (6)

 

Si vous passez par Montélimar, je vous le conseille :

EC

 

Après-midi, câlinothérapie...

 

Ancone Montélimar Rochemaure (7)

 

Le premier soir, avec ma fille, nous avons assisté au feu d'artifice de son petit village de mille trois cents âmes, et qui était fort joli. Comme quoi il ne faut pas juger un feu au nombre d'habitants. Nous étions placées au premier plan, au bord de la lône (bras secondaire ou méandre du Rhône ou de l'un de ses affluents), bien assises sur deux gros rochers.

 

Ancone Montélimar Rochemaure (4)

Ancone Montélimar Rochemaure (5 1)

 

Le lendemain, nous sommes allées à Rochemaure, petite ville d'Ardèche.

Ancone Montélimar Rochemaure (9)

 

Rochemaure est un village médiéval rempli d’histoire. Sa situation géographique en Vallée du Rhône, accolé à la Drôme en fait un ancien lieu stratégique. Autre particularité, ce village de caractère bénéficied’un patrimoine paysager exceptionnel : situé aux pieds des monts du plateau du Coiron et d’un ancien volcan : le Chenavari.

 C’est l’un des villages de l’Ardèche gardant le plus de traces du passé. Il possède un patrimoine historique important : un château du XIIème siècle, une chapelle « Notre Dame Des Anges » du XIIIème, une église et un pont suspendu du XIXème

 Château de Rochemaure Donjon perché sur un piton de lave

Dominant la vallée du Rhône, les vestiges du château de Rochemaure n’ont pas encore livré tous leurs secrets…

 Vraisemblablement construit par les Adhémar de Montélimar entre le XIe et le XIIe siècle, le bourg castral et les tours restantes formaient autrefois un seul ensemble : le castrum fortifié.

 Aujourd’hui, seuls les vestiges du château et son donjon se dressent encore au-dessus du Rhône, et le bourg fortifié toujours habité se fait gardien de l’ancienne forteresse…

 

Ancone Montélimar Rochemaure (8)

 

Nous sommes allées à la Fontaine-Source La Bertrande de Rochemaure afin de nous ravitailler en eau.

Dotée de sources aux qualités exceptionnelles découvertes par les romains, Rochemaure exploite alors cet atout en créant une importante station thermale dénommée Fontes Collaxionis. Ces sources sont toujours exploitées sous le nom "Ardéch'oise" sur le site dit du Prieuré.

Cette eau de source de Rochemaure provient de la Loire, de la source du Mont Gerbier de Jonc. Elle est très connue dans la région, d'autant plus qu'elle est gratuite et fréquemment analysée par la ville. A chaque fois que nous y allons, nous rencontrons d'autres personnes et c'est toujours l'occasion de discuter dans la bonne humeur et la convivialité, le temps de remplir nos bouteilles. En plus de créer des liens, cette eau serait bonne pour soigner les calculs rénaux, elle est très claire et surtout très fraiche, très agréable en bouche.

 

Ancone Montélimar Rochemaure (10)

 

Nous avons profité d'être ensemble pour visiter la passerelle de l'Himalaya qui traverse le Rhône. Je suis souvent passée pas loin, sans jamais la voir. Il était temps de la découvrir.

Une passerelle himalayenne est un type de passerelle, un pont léger piéton, qui se distingue d'une passerelle traditionnelle par sa structure suspendue et son implantation en pleine nature. Bien qu'elle puisse constituer une attraction touristique en soi, un tel pont vise en premier lieu à permettre le déplacement des populations locales ainsi que des randonneurs.

 

Ancone Montélimar Rochemaure (11)

 

Le pont suspendu de Rochemaure était une voie de passage importante entre la Drôme et l'Ardèche. Il reliait Rochemaure à Ancône et Montélimar. Il a été construit en 1858, c'est un pont suspendu de type Marc Seguin. Il a remplacé le premier pont suspendu construit en 1842 et emporté par la crue du 31 mai 1856. Après une existence mouvementée, plusieurs destructions volontaires et deux accidents majeurs, l'accès au pont est définitivement fermé en 1982 et sa destruction est programmée la même année. Mais c'est sans compter sur l'attachement des habitants de Rochemaure à ce pont qui choisissent de créer une association de sauvegarde pour empêcher sa destruction.

Il renait en 2013 avec la restauration de ses piles et la réalisation de la passerelle himalayenne qui permet à la Via Rhôna (chemin reliant le lac Léman à la Méditerranée, à usage unique des piétons et vélos), de franchir le Rhône sur un ouvrage apprécié par tous les promeneurs.

Ci-dessous quelques photos du Net, avant et après.

 

Ancone Montélimar Rochemaure (12)

Ancone Montélimar Rochemaure (13)

Ancone Montélimar Rochemaure (14)

 

Quand on arrive sur les lieux, on découvre de très jolies photos (style Robert Doisneau), montrant la restauration de l'édifice. On les doit à Tristant Zilberman, valentinois d'origine, qui les a nommées "Un pont c'est tout !"  Il a suivi le chantier, parfois dans des conditions difficiles, y rencontrant les acteurs, acrobates, funambules, et leur a proposé un hommage dix ans après la fin des travaux en leur offrant ces belles images.

 

Ancone Montélimar Rochemaure (15)

Ancone Montélimar Rochemaure (16)

Ancone Montélimar Rochemaure (17)

Ancone Montélimar Rochemaure (18)

Ancone Montélimar Rochemaure (19)

 

Victime de crues et d’intempéries, c’est surtout durant la Seconde Guerre mondiale que le pont est gravement endommagé :

1940 Destruction limitée du tablier par l'armée française en repli

1942 Réparation du tablier

1943 Le pont est gardé par les allemands

19 août1944 Bombardement du pont par les alliés - 20 août 1944 La résistance fait sauter une partie de la pile centrale

1946 Réparation du pont avec les moyens financiers de l'après-guerre

1968 Un camion en surcharge passe à travers le tablier. Le pont, sérieusement endommagé n'est plus emprunté que par les deux roues et les piétons.

 

Camion

 

1978 Mise en service du pont de Rochemaure

1982 Deux incendies volontaires endommagent définitivement le tablier. Le pont est fermé à toute circulation.

1984 Le Conseil Général de l'Ardèche, devenu propriétaire du pont, envisage sa destruction. L'association pour la sauvegarde du pont suspendu de Rochemaure se mobilise fortement. La commune rachète l'ouvrage qui est sauvé de la destruction.

1985-1995 Que faire de ce pont ? L'idée d'une voie cycliste et piétonne allant du Lac Léman à la Camargue, et passant par le vieux pont de Rochemaure prend forme.

 

Ancone Montélimar Rochemaure (20)

 

A l'entrée de la passerelle, côté Ardèche, des vestiges de l'ancien pont.

 

Ancone Montélimar Rochemaure (21)

Ancone Montélimar Rochemaure (22)

Ancone Montélimar Rochemaure (23)

Ancone Montélimar Rochemaure (24)

 

Le nouveau pont n'est pas très loin de la passerelle, mais lorsqu'on est en dessus, en voiture, son parapet empêche de la voir, ce qui explique que je ne sois jamais allée la visiter avant ce mois de juillet. C'est une façon très rapide de traverser le Rhône à pied ou en vélo, du moins pour ceux qui ne craignent pas le vertige, parce qu'on est très haut au-dessus du fleuve et que la passerelle bouge beaucoup.

Comme ce n'est pas mon cas, j'ai fait l'aller-retour dessus, ce qui me permet de vous en parler et de vous offrir ces photos.

 

Rochemaure est une petite ville de deux-mille-trois-cents habitants, riche en patrimoine. Depuis le temps que je veux monter voir son château, il va vraiment que je me décide...

 

Belle fin de semaine, doux bisous

 

Ancone Montélimar Rochemaure (25)

 

Ancone Montélimar Rochemaure (26)

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7 juillet 2023

Cet été...

Vacances (1)

 

Demain à midi, je serai en vacances d'été.

J'en ai grandement besoin, je suis très fatiguée.

 

Vacances (2)

Vacances (3)

 

Une fois n'est pas coutume, cet été je vais prendre une pause au niveau de la blogo.

 

Vacances (4)

 

En effet, je ne vais pas publier pour me reposer au maximum.

 

Vacances (5)

Vacances (6)

 

Au programme, profiter un peu des miens, et surtout ne rien faire, juste me ressourcer.

 

Vacances (7)

Vacances (8)

 

Je vais partir quelques jours de ci, d'autres de là, et je ne suis pas sûre d'avoir de connexion internet. Ce n'est pas grave, je ne cherche que la connexion avec la nature durant ces trois semaines.

 

Vacances (9)

Vacances (10)

 

Au programme, repos, lecture, nature, écriture.

 

Vacances (11)

 

Je vous retrouverai donc après la reprise de mon boulot, en août.

 

Je vous souhaite de douces vacances d'été.

 

Bisouilles

 

 

Vacances (12)

 

Vacances (13)

7 avril 2023

Vacances de printemps 2

Vacances printemps 2 (1)

 

Après la parfumerie de Grasse, nous sommes montées passer le reste de l'après-midi chez ma soeur.

Presque toutes ses orchidées sont en fleurs !

 

Vacances printemps 2 (2)

Vacances printemps 2 (3)

Vacances printemps 2 (4)

Vacances printemps 2 (5)

 

Un peu d'assemblage de tricot pour faire des chaussons d'hiver, avant de se faire une longue partie de Rummikub.

 

Vacances printemps 2 (6)

 

Rochemaure. Au retour, nous avons pris de l'eau de source qui vient du Gerbier des Joncs. Puis nous sommes rentrées chez ma fille. Durant ces quelques jours, j'en ai largement profité pour me faire de la câlino-thérapie avec ses deux chats...

 

Vacances printemps 2 (7)

Vacances printemps 2 (8)

Vacances printemps 2 (9)

 

Pendant deux jours, nous avons fait de la couture, comme c'était prévu. Je lui ai appris à se servir de la machine à coudre qu'elle m'a commandée à Noël.

Elle a très vite compris. Du coup, sa première oeuvre a été de faire des petits sacs de cataire pour ses chats (j'ai oublié de faire une photo), puis elle a mis des poches intérieures et invisibles sur ses gilets de travail, piqué des rideaux. Et moi, pendant ce temps-là, j'ai fait les ourlets de sept de ses doubles-rideaux à la main. Il n'en reste plus que deux. Ouf ! Depuis le temps que je voyais ses épingles à nourrice qui les tenaient ! Je ne serai plus choquée !

Jeudi après-midi, nous avons fait une longue balade près du contre-canal du Rhône. Nous avons rencontré des grenouilles dans une mare, des hérons, canard, deux tortues d'eau, des chevaux et des bovins.

 

Vacances printemps 2 (10)

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Vacances printemps 2 (13)

Vacances printemps 2 (14)

Vacances printemps 2 (15)

Vacances printemps 2 (16)

Vacances printemps 2 (17)

Vendredi, rentrée chez moi, je suis montée sur le plateau ardéchois pour ramasser des jonquilles sous les giboulées de mars. Il était temps, c'est la fin. Elles ont été en avance cette année.

J'ai les ai prises en photos, tout comme la bourrache, les coucous, les anémones sauvages, les violettes, et les primevères.

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Vacances printemps 2 (22)

Vacances printemps 2 (23)

 

Bien entendu, j'ai ramené un peu de cette belle nature pour en faire des bouquets.

Histoire de faire rentrer le printemps chez moi.

 

Vacances printemps 2 (24)

 

J'ai trouvé de belles pouces d'orties. Une partie a été cuisinée, l'autre sèche pour en faire de la poudre pour le soin de la peau et des cheveux (revitalisante) ou des tisanes.

L'ortie est un trésor de vertus pour la santé : reminéralisante en cas de fractures, d'ostéoporose, d'anémie ; bénéfique en cas d'acné, d'eczéma, de psoriasis, l'ortie piquante prévient et traite les calculs rénaux, les rhumatismes, l'arthrite... et plus encore.

 

Vacances printemps 2 (25)

 

Voilà une semaine qui a passé à la vitesse de l'éclair, dans le bonheur de retrouver la complicité avec ma fille.

Rien de tel pour se ressourcer !

 

Je vous embrasse bien fort.

 

Vacances printemps 2 (26)

 

NB : la dernière fois, les propriétés du cèdre de l'Atlas en ont intéressé plusieures d'entre vous. Je suis aussi une passionnée de plantes, ne me soignant pratiquement qu'avec ça. Si ça vous intéresse, je peux vous proposer de vous parler de temps en temps de certaines d'entre elles. A vous de me dire.

 

Vacances printemps 2 (27)

5 avril 2023

Vacances de printemps 1

Vacances printemps1 (1)

 

Voilà pourquoi je n'ai pas fait de billet vendredi dernier. Etant en congés, j'ai passé quelques jours chez ma fille, près de Montélimar.

Avant de partir, j'ai admiré une minette sur son trône...

 

Vacances printemps1 (2)

 

Petit restaurant entre filles, avec ma soeur qui nous a rejointes.

 

Vacances printemps1 (3)

Vacances printemps1 (4)

 

Passer un moment à la parfumerie de Grasse qui se trouve sur Pierrelatte. Je vous en vais déjà parlé ICI.

 

Vacances printemps1 (5)

 

Les photos ci-dessous viennent de leur site :

 

Vacances printemps1 (6)

Vacances printemps1 (7)

Vacances printemps1 (8)

 

La parfumerie se trouvant sous une serre, c'est bien plus agréable de la visiter en cette saison. En été, c'est presque intenable de chaleur.

 

Vacances printemps1 (9)

Vacances printemps1 (10)

 

La minette est toujours là, aussi câline. Je l'avais déjà prise en photo en 2017...

 

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Vacances printemps1 (12)

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Vacances printemps1 (19)

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Vacances printemps1 (23)

Vacances printemps1 (24)

Vacances printemps1 (25)

Vacances printemps1 (26)

 

Mon patchouli en main, nous sommes reparties pour la suite de mes vacances que vous verrez la prochaine fois, histoire de ne pas trop vous saturer...

 

Bisous

 

Vacances printemps1 (27)

Vacances printemps1 (28)

29 septembre 2021

Dernier coup d’œil

Le Puy en Velay fin (1)

 

Il est temps pour moi de quitter le Puy en Velay. Après avoir visité de nombreux lieux, monté côtes et marches (au moins huit-cents rien que pour accéder à la cathédrale, à Notre Dame du Puy, au Mont Saint Michel et autres), battu les pavés glissants, il était temps pour moi de rentre au gîte. Toutefois, sur mon chemin, j’ai encore trouvé de beaux endroits…

 

Le Puy en Velay fin (2)

Le Puy en Velay fin (3)

Le Puy en Velay fin (4)

Le Puy en Velay fin (5)

Le Puy en Velay fin (6)

 

Le Puy en Velay accueille de nombreux Hôtels particuliers. Comme ici, l’Hôtel de Polignac (1611-1834) qui devint l’Hôtel de la Préfecture en 1800-1825, fondé au XVème siècle. L’ancien Hôtel de Saint Marcel où furent fondés les jeux floraux du Puy. L’Hôtel de Chrouille et de Châteauneuf de Randon.

 

Le Puy en Velay fin (7)

Le Puy en Velay fin (8)

Le Puy en Velay fin (9)

Le Puy en Velay fin (10)

 

L’Hôtel de la Roche-Négly et des Dames de Chamblas (XVIIème siècle).

 

Le Puy en Velay fin (11)

Le Puy en Velay fin (12)

 

L’Hôtel des Roys et de Mombrac (XVIème siècle).

 

Le Puy en Velay fin (13)

 

La visite de la vieille ville, très escarpée, coupée de ruelles en gradins qui portent abusivement le nom de rues, est assez pénible, et pourtant il est indispensable de la faire à pied. De ce fait, après tous les efforts que j’avais faits, il était temps pour moi de prendre un peu de plaisir, avec une bonne glace aux myrtilles, bien méritée, surtout avec la chaleur du jour… La prochaine fois, j’envisagerai le petit train…

 

Le Puy en Velay fin (14)

 

Je suis ravie de cette visite. J’ai vu ce qui m’intéressait, mais pour d’autres il reste plein de choses à visiter (Musée Crozatier, la Maison du Saumon, la Distillerie du Velay), mais cela ne m’inspirait pas. A chacun ses centres d’intérêts…

 

Sur la route du retour, j’ai encore pris trois photos, dont un lavoir tout en pensant à Cathy :

 

Le Puy en Velay fin (15)

 

C’était notre dernier jour en Haute-Loire. Le lendemain, Minette et moi reprenions la route pour rentrer chez nous. Même si cette dernière a tout fait pour se cacher sous le boutis le jour du départ. Elle serait sans doute restée plus longtemps…

 

1

 

Dans nos bagages, quelques souvenirs de nos congés :

 

2

3

4

 

Mine de rien, cette petite semaine de congés fut chargée en découvertes, puisque depuis mon retour, elle a été résumée en vingt-trois billets ! Il est donc temps pour moi de clôturer ce chapitre de ma vie, fort agréable au demeurant.

J’ai déjà repris le travail depuis neuf semaines, il est donc temps de passer à autre choses.

 

Merci de m’avoir suivie durant tout ce temps, merci pour vos commentaires, toujours agréables à lire, puisqu’ils récompensent le temps que je passe à réaliser mes billets.

 

J’espère que ce voyage vous aura plu. Je vous embrasse bien fort.

y

 

 

Le Puy en Velay fin (16)

26 septembre 2021

La dentelle au Puy en Velay

La dentelle au Puy en Velay (1)

 

Bonjour à vous qui passez par là. Je tiens à vous prévenir que ce billet va sortir de l'ordinaire, du fait qu'il va être plutôt studieux. Ma passion pour la dentelle va se coucher ici, avec plus de mots que de photos. C'est principalement dû au fait que là où je vous emmène, les appareils photos étaient interdits. Je ne vous en voudrai pas si vous ne me lisez pas jusqu'au bout, mais si vous le faite, je vous en remercie d'avance. Allez, c'est parti !

La région du Puy-en-Velay, point de départ d’une des quatre grandes routes européennes pour Saint-Jacques de Compostelle, est depuis fort longtemps reconnue comme un centre important de fabrication de dentelles à la main. Très tôt des usages s’étaient instaurés de désigner sous le nom de "Dentelle du Puy" des dentelles uniquement réalisées à la main dans cette région.

Ce fut le but principal de mes congés d’été et je vous en ai largement fait profiter. Cependant, je n’en ai pas tout à fait terminé avec elle. Aussi, avant d’aller plus loin dans ce billet, je vous fais un petit résumé de ce que j’ai appris, pour celles qui n'auraient pas vu me précédents billets sur le sujet.

 D’après les historiens français, l’origine de la dentelle remonte au milieu du XVème siècle. En 1406, une brodeuse, Isabelle Manour, fut choisie par l’évêque du Puy pour confectionner, conformément à la tradition, une robe fine et transparente pour la vierge noire, portée en procession à travers la ville. Pour s’acquitter de sa tâche, elle créa le premier métier à dentelle (carreau).

 

La dentelle au Puy en Velay (3)

 

L’essor commercial n’a pas tardé et dès le début du XVIème siècle la mode s’est emparée de la dentelle. Les nobles en ce temps-là se ruinaient pour en acheter, les titres de noblesse s’évaluaient au volume de dentelle que l’on portait. Dans toutes les maisons de la région les femmes occupaient leurs veillées à confectionner la dentelle du Puy renommée pour sa finesse et sa créativité.

La dentelle constituait un appoint "pécuniaire" non négligeable, c’était une occupation à domicile, les dentellières travaillaient à "façon", les fils et le modèle étaient fournis par le grossiste, le calque était rendu après usage. Chaque famille de la région possédait un, voire deux "carreaux".

 En 1776, du fait de ses exportations, la dentelle occupait 80 000 personnes. Le Puy en Velay comptait à cette époque, cent-soixante-treize marchands dont près de dix exportaient à l’extérieur de l’hexagone. Actuellement cette industrie, qui s’est modernisée, connaît un certain essor notamment grâce aux commandes de pays étrangers.

 Au XVIème siècle, le Puy-en-Velay est l'un des plus anciens et des plus actifs centre dentellier de France, on y compte soixante-dix-mille dentellières. Situé au départ des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, ce lieu de pèlerinage attire nombre de commerçants et de colporteurs. Des intermédiaires ou leveuses distribuent le travail à faire puis ramassent les dentelles pour les vendre aux négociants du Puy.

 En 1665 l'ordre des Béates est créé. L’enseignement du métier de dentellière se fait aux enfants, par des jeunes femmes qui en plus de la technique, transmettent une éducation morale et religieuse. L'inventaire demandé par Colbert en 1668 révèle que la dentelle est l'unique ressource économique de la région.

 Au XIXème siècle, avant la grande récession amorcée par la chute du Second Empire, les exportations de dentelles du Puy sont considérables en France. L’art de la dentelle est à son apogée créative et ornementale, mais commence à décliner pour des raisons économiques d’une part et pour des raisons de mode d’autre part.

 Au début du XXème siècle, Jules Ferry, fervent défenseur de l’école publique laïque, met fin à l’activité des Béates. Des écoles spécialisées dans la pratique de la dentelle voient le jour, avec plus ou moins de succès. Seule une poignée de passionnés maintiennent cet art en activité, jusqu’à la création de l’Atelier Conservatoire National de la Dentelle.

 

La dentelle au Puy en Velay (4)

 

Cette industrie régionale se poursuivit jusqu’aux années 1920, date à laquelle sont apparus les premiers métiers à dentelle mécanique. Ils étaient les "bourreaux" de la dentelle à la main.

 En 1931, le Tribunal Civil du Puy en Velay consacre ces usages locaux, loyaux et constants. Il dit et juge que l’appellation "Dentelle du Puy" est exclusivement réservée à la dentelle faite à la main à l’aide de fuseaux maniés par l’ouvrière. La particularité de cette dentelle est l'utilisation du point d'esprit (ou Cluny de Brioude) qui forme des pétales :

 

PA015952

 

 Cette disposition à caractère impératif, confère ainsi à la dentelle faite à la main une appellation d’origine : dénomination d’un pays, d’une région, d’une localité, servant à désigner un produit qui en est originaire et dont la qualité ou les caractères sont dus au terroir, au savoir-faire ancestral, à la tradition.

 Le matériel utilisé :

 

La dentelle au Puy en Velay (5)

 

Le Carreau

C’est un coussin carré muni d'un cylindre, sur lequel on dispose tout le matériel. Sur la partie supérieure se trouve le tambour ; il accueille le carton ou modèle du motif à exécuter. Les épingles à tête de verre servent à fixer le fil de lin ou de soie sur le carreau et à respecter le tracé de la dentelle à exécuter.

Aujourd’hui, il est plat et formé de plusieurs carrés qui peuvent être déplacés au gré de l’avancement du travail.

 

La dentelle au Puy en Velay (6)

 

Les Fuseaux

Leur fonction est bien définie. Le fuseau vellave est un petit instrument en bois tourné de 8 à 10 cm de longueur et de forme allongée. La tête retient le fil de lin à l’arrêt. La bobine ou fusée, est la partie centrale qui sert à stocker le fil, enfin, le manche sert à prendre et à diriger le fuseau. Il y a un fuseau avec un fil de trame (guide), les autres s’entrelacent autour de lui pour former le dessin.

 Les épingles

Elles sont utilisées pour arrêter le fil afin de suivre le dessin piqué sur le carton. Elles maintiennent donc en place les croisements des fils. Elles sont plus ou moins fines selon la grosseur du fil. Autrefois, elles étaient en cuivre ou laiton car ces matières ne rouillant pas, elles ne tachaient pas la dentelle. Ensuite elles furent en acier inoxydable avec une tête à verre multicolore, et c’est aujourd’hui le modèle le plus courant. On les enfonce sur le carreau à l'aide d'un poussoir.

Le carton

C’est le patron. Les cartons sont les supports des modèles dessinés regroupés par planche de 10 modèles environ et classés par degrés de difficulté.

La matière première

La dentelle se fabrique avec du fil en soie, de la laine, du fil d’or ou d’argent mais surtout avec du fil de lin ou coton.

 La dentellière entrelace et croise les fuseaux pour former les points en suivant le tracé du modèle. Les points sont stabilisés à l’aide d'épingles enfoncées sur le carreau.

 La complexité de la dentelle réside dans la grande diversité des points qui peuvent demander plusieurs centaines de fuseaux. La dentelle peut être à fils continus ou coupés ou encore à pièces rapportées. La réalisation d’une dentelle au fuseau nécessite trois étapes. Il faut tout d’abord faire le modèle à exécuter. Cette opération qui consiste à transposer, sur papier-calque, le projet de l’artiste en dessin technique, s’appelle la mise en carte. Après validation par la réalisation de plusieurs échantillons, ce dessin technique est reporté sur un carton par le piquage de petits trous marquant l’emplacement des épingles, avant d’être reproduit à l’encre. Des signes conventionnels indiquent à la dentellière les points à exécuter, écriture technique propre au langage de ce savoir-faire.

 Après la réalisation de la dentelle, vient la finition qui a pour but d’assembler à l’aiguille les dentelles entre elles ou/et sur un tissu.

 

La dentelle au Puy en Velay (8)

 

La dentelle du Puy depuis 1932, fait l’objet d’une Appellation d’Origine afin de la différencier des dentelles importées du sud-est asiatique ou des dentelles mécaniques.

 Dès qu’on arrive dans le centre de la vieille ville, la dentelle s’affiche dans les magasins et dans la rue où dentellières et denteliers (j'ai rencontré deux hommes maniant les fuseaux) qui montrent et expliquent leur savoir-faire.

 

La dentelle au Puy en Velay (9)

La dentelle au Puy en Velay (10)

 

Je vous propose de regarder le film que j’ai réalisé :

 

 

Dans mon billet intitulé « Le Grand Séminaire » datant du dix-sept septembre, je vous avais dit que je reviendrais dans une boutique particulière, celle d’une dame de quatre-vingt-douze ans qui faisait sa dernière saison avant de fermer son magasin. Elle a commencé la dentelle au fuseau à l’âge de six ans et ne s’est jamais arrêtée. Issue d’une lignée de dentellières, elle expose certains modèles réalisés par sa mère et sa grand-mère, mais aussi par elle-même.

 

La dentelle au Puy en Velay (11)

La dentelle au Puy en Velay (12)

 

Sur de nombreux ouvrages, elle met non seulement le prix, mais aussi le temps passé dessus, l’année de réalisation. Ci-dessus, en orange : fait en 1854 par sa grand-mère, en fil de lin ; quatre mois de travail (395 €) – En jaune : fait en 1920, en fil de lin ; deux mois de travail (260 €). Ci-dessous, en bleu : quatre-cent-soixante-dix heures de travail, deux-cent-cinquante fuseaux ! Son diplôme des victoires de la dentelle obtenu en 1991.

 

La dentelle au Puy en Velay (13)

La dentelle au Puy en Velay (14)

La dentelle au Puy en Velay (15)

 

 Ci-dessus, certains ouvrages réalisés en 1890, de nombreuses heures de travail affichées. En dessous, quelques dentelles en ruban, mais le prix ne s’entendait pas avec ma bourse, même si j’ai conscience du travail fourni et de la matière utilisée. Snif !

 

La dentelle au Puy en Velay (16)

La dentelle au Puy en Velay (17)

 

J’ai longuement discuté avec elle, et lui ai acheté quelques cadeaux pour la famille et une amie. Avec elle, ce sont plein de souvenirs de temps (pas si) anciens qui vont s’envoler. C’est dommage, mais qu’y faire ? Elle n’a pas trouvé de repreneur ; et je ne pense pas que ce soit un marché très lucratif à l’heure actuelle.

Avec mes achats, elle a glissé cette jolie carte, avec sa maman en photo :

 

La dentelle au Puy en Velay (18)

 

Cependant, au Puy en Velay, la dentelle se bat pour ne pas tomber dans l’oubli. Je vais vous le prouver en me rendant ici :

 

La dentelle au Puy en Velay (19)

 

La création en 1976 de l’Atelier Conservatoire National permit de relancer l’intérêt pour la dentelle du Puy.

Je m’y suis bien évidemment rendue. Une fois passé la porte, j’ai traversé une grande cour et j’ai monté quelques marches pour me rendre au Ministère de la Culture et du Mobilier National/Atelier Conservatoire National de la dentelle.

 

La dentelle au Puy en Velay (20)

 

Je n’ai pu prendre que ces quelques photos de l’entrée, car les clichés sont formellement interdits. Et on comprend vite pourquoi.

 

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Installé dans des locaux municipaux abritant également le Musée des Beaux-Arts et celui de la Dentelle, ainsi que les bibliothèques, cet atelier est l’héritier de la Manufacture nationale du point de France fondée par Colbert en 1665 afin de freiner les importations de dentelle au point de Venise. Il succède à l’École dentellière, maintenue jusqu’à nos jours par la congrégation des sœurs de la Providence, avec le soutien de la Chambre de commerce d’Alençon.

 L’Atelier Conservatoire National de la Dentelle du Puy-en-Velay est créé en 1976, sous l’impulsion du Président de la République Valéry Giscard d’Estaing. Rattaché à l’administration du Mobilier national, l’établissement participe à l’ameublement et à l’enrichissement des collections patrimoniales par la création de dentelles d’après des modèles d’artistes contemporains, pérennisant un savoir-faire de qualité exceptionnelle et participant au rayonnement culturel de la région.

 Les deux ateliers de dentelle, hérités, d'une part, pour Alençon, de la Manufacture nationale du Point de France créée par Colbert en 1665 afin de concurrencer la dentelle de Venise, et d'autre part, pour le Puy-en-Velay, des savoir-faire traditionnels de la région de la Haute-Loire, ont été institués en 1976 en tant qu'ateliers nationaux. Ils constituent de véritables conservatoires de la tradition dentellière française.

 Chaque année, des dentelles réalisées dans les ateliers nationaux du Puy-en-Velay pour la technique au fuseau et du Point d'Alençon pour la technique à l'aiguille entrent dans les collections, œuvres de centaines d'heures de travail.

Les ateliers réalisent également des broderies. Les œuvres créées sont de deux types : soit des reproductions de motifs des XVIIIème et XIXème siècles, visant à perpétuer l'excellence des techniques traditionnelles, soit des créations contemporaines qui font appel à des couturiers (Paco Rabanne, Chantal Thomass) ou à des artistes plasticiens comme Annabelle d'Huart, Eric Gizard, Corinne Sentou, Didier Trenet, dont les projets sont choisis dans le cadre d'une commission d'acquisitions.

 Grâce à la diversité de ces inspirations, la collection réunit aussi bien des pièces traditionnellement liées à l'ameublement (nappes et serviettes de table, par exemple...) que des créations plus purement artistiques.

 Ce dynamisme dans la création fait écho à celui de la recherche et de la diffusion de la collection, dont les pièces sont régulièrement prêtées à des musées.

 J’ai trouvé une de ces créations sur Internet, afin de vous montrer le genre de travail que ces femmes exécutent :

 

La dentelle au Puy en Velay (23)

 

J’ai été accueillie par une jolie brune aux yeux bleus, passionnée par son métier. Elle m’a expliqué ce qu’elles faisaient en ces lieux. Toutes les personnes travaillant ici connaissent et réalisent chaque étape de la réalisation de la dentelle du Puy. Du dessin, en passant au piquage des cartons, pour finir avec les fuseaux et l’assemblage. Pour vous donner une idée, regardez la vidéo que j’ai trouvée sur le Net, en cliquant sur la photo ci-dessous. On y voit l'atelier que j'ai visité et certaines dentellières à l'ouvrage.

 

Présentation1

 

Ensuite, je suis passée à chaque table de travail pour voir les œuvres en cours. J’ai assisté au piquage de carton, j’ai regardé deux personnes qui travaillaient des points de base pour de très fines bandes de dentelle, d'un centimètre de large, dans le but d’accéder au zéro défaut. Il faut régulièrement détourner les fuseaux, le fil se tordant, ce qui provoque des différences d’épaisseur. Elles sont en apprentissage.

 

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Une personne reproduisait des modèles anciens.

Les autres travaillaient à la demande de créateurs. Il m’est difficile d’expliquer par des mots ce à quoi ça correspond. Pour faire simple, je prends l’exemple du premier cas : un immense lustre pour une exposition. Les conservatrices ont recopié le modèle du créateur sur du papier millimétré. Il n’y a pas de photocopie, trop imprécise pour ce genre d’œuvre. Il y a une douzaine de  faces de différentes formes et grandeurs, qui vont s’associer les unes aux autres. Les panneaux sont remplis par un filet réalisé aux fuseaux, les carreaux de la trame devant faire un à deux millimètres :

 

La dentelle au Puy en Velay (24)

 

Sur ce filet sont ajoutées, comme des branches d’épis de blé, modernes, réalisés en plusieurs couleurs. Le conservatoire créé d’ailleurs ses propres bains, sur Paris (ces couleurs sont magnifiquement lumineuses). Ces épis se croisent sur la trame. Ils sont réalisés avec du fil de soie et du coton dmc afin d’obtenir un beau relief. Le travail doit être parfait puisqu’il sera visible à l’endroit comme à l’envers, et les raccords entre les différents panneaux ne doivent pas se voir. Le conservatoire de Paris a d’ailleurs crée de fines lamelles en métal de quelques millimètres, pour insérer les dentelles à l’intérieur, et assembler les parties entre elles. Sur chaque tige de métal, de fines leds seront installées pour apporter la lumière.

C’est un travail d’architecte, d’orfèvre, d’artiste impensable. On est loin de l’automatisme des premières dentellières, et un niveau plus haut que ce que je vous ai montré à Brioude, bien qu’ici la couleur soit aussi très présente. Elles sont deux à travailler sur le projet.

Ce qui est particulier, c’est qu’elles ne savent pas toujours où va se trouver l’œuvre et que parfois, elles ne voient même pas le résultat final. L’artiste prend tous les hommages, alors que franchement, n’êtes-vous pas de mon avis, ce sont elles les fées créatrices ?!? Il faut vraiment aimer son travail pour accepter ça.

 Une autre réalisation pour un autre artiste. Un cube composé de douze carrés posés face à face, séparés de quelques millimètres les uns des autres, tenus par douze autres carrés positionnés de la même manière, mais dans l’entrecroisement des premiers. Chaque carré est brodé selon les dessins de l’artiste, sur la même trame à petits carreaux que précédemment, dans les couleurs de bains souhaités. Le tout formant un cube. J’ai essayé de vous faire un schéma ci-dessous, avec seulement six carrés, j'espère que vous comprendrez ce que je veux dire... En rouge, j’ai représenté les carrés qui s’intercalent verticalement, mais en fait, ils sont tous de la même couleur. Il faut comprendre que le carré rouge descend jusqu'en bas, n'ayant pas réussi à le faire sur le dessin. En fait, chaque carré est coupé en son centre pour s'intégrer aux autres, mais c'est tellement bien fait qu'on croit qu'ils sont tous d'un seul tenant. De plus, chaque carré est cerclé de très fines lamelles de métal qui cachent les arrêts de fils et contribuent au maintien de l'œuvre.

 

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Une troisième œuvre consiste en un immense tableau moderne sous forme de vagues de diverses couleurs, formant comme des fleurs et feuilles. La broderie se terminant par de nombreux fils qui forment comme une fourrure. Tout est travaillé par des petits morceaux d’une dizaine de centimètres, qui doivent s’assembler avec précision pour former un ensemble parfait. Je dois dire qu’il leur faut aussi un sacré coup d’œil, car j’étais incapable de trouver l’endroit où l’échantillon qu’on m’a montré se plaçait sur le plan ! Une idée de ce que j’appelle « fourrure», mais sur le tableau, ils sont plus longs, et les morceaux ne sont pas unis, ce sont des fondus de plusieurs couleurs :

 

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Bref, je n’ai pas de mots pour expliquer le perfectionnisme de ces artistes pour réaliser de telles prouesses. Vous aurez donc bien compris pourquoi on ne peut pas faire de photos, puisque tout est à l’état de réalisation, et tant qu’une œuvre n’est pas terminée et exposée, elle ne peut être divulguée. J’espère tout de même que vous aurez compris mes explications…

 Le conservatoire exécute aussi des commandes particulières pour l’Elysée, comme dernièrement, une commande de rideaux. Nos impôts servent à quelque chose… Attention, si vous voulez visiter l'endroit, sachez qu'il n'est pas ouvert tous les jour, cependant, la visite est gratuite.

 

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Il reste un endroit dédié à la dentelle, au Puy en Velay. C’est le Centre d’Enseignement de la Dentelle Aux Fuseaux. Je suis passée devant, mais je n’ai pas pu y entrer, c’était fermé.

 

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Créé en 1974, le Centre d'Enseignement de la Dentelle au Fuseau poursuit deux missions essentielles : le maintien de la tradition et de la pratique par l'enseignement et la sauvegarde du patrimoine dentellier. Déjà attestée en Velay au XVIème siècle, la production de dentelle périclita quelques temps au XVIIème siècle, suite à un arrêt du Parlement de Toulouse l'interdisant. Le jésuite Jean-François Régis ayant contribué à son rétablissement, il fut consacré saint patron des dentellières.

Au fil des années, le centre a acquis un rayonnement international et ses cours par correspondance, suivis dans le monde entier, en font une référence en matière de formation.

Des salles d'exposition permettent de découvrir chaque année une exposition à thèmes

Des milliers de stagiaires du monde entier sont venus ces vingt dernières années se former au Puy-en-Velay.

 

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Aujourd’hui, la dentelle du Puy en Velay est répertoriée au patrimoine culturel immatériel français, tout comme celle de Calais ou d’Alençon.

 

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Si un jour vous passez par là et avez envie de visiter ces deux endroits, je vous les ai indiqués sur la carte ci-dessous :

 

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C’est ici que je clos le chapitre dentelle de mon séjour. J’ai conscience que j’ai été très explicative pour ce billet, mais sans photos, il m’était difficile de vous faire comprendre ce que j’ai vu… Merci donc aux personnes qui auront eu la patience de me lire jusqu’au bout.

 

Doux bisous

 

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